Fidèle aux pratiques héritées par l'ancien régime bénaliste, le ministère de l'intérieur serait encore à la chasse des journalistes ! Hier, les journalistes qui étaient à la place de la Kasbah pour couvrir le sit-in ont été violemment agressés par les forces de l'ordre malgré le fait qu'ils portaient leurs cartes de presse professionnelles ! En réponse à ce grave incident qui s'est produit hier, le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a fermement dénoncé ces pratiques d'humiliation et de marginalisation qui se poursuivent et qui visent à rabaisser les journalistes lors de l'exercice de leur métier et qui privent du droit à l'information. Les membres du bureau exécutif du SNJT ont annoncé qu'ils porteront plainte à l'encontre du ministère de l'intérieur suite à ces agressions, tout en rappelant qu'il serait inadmissible, aujourd'hui, de toucher au droit du journaliste à accéder à l'information et à la présenter à l'opinion publique en toute neutralité et indépendance. Dans son communiqué, le Bureau exécutif du SNJT exhorte les forces progressistes à soutenir les journalistes dans leur lutte contre les pratiques de l'ancien régime et appelle les journalistes, hommes et femmes, à resserrer les rangs face à l'oppression et aux atteintes à la liberté de presse et au droit du citoyen à l'information. Une série d'actions seront menées par le SNJT cette semaine. Il s'agit d'une campagne d'information qui sera lancée à partir de samedi pour dénoncer publiquement les pratiques répressives visant les journalistes. Un sit-in de deux heures est prévu lundi 18 juillet au siège du Syndicat ainsi qu'une lettre ouverte de protestation sera adressée au président de la République par intérim, au Premier ministre et au ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de transition. Une lettre sera également adresser à la Fédération Internationale des Journalistes pour l'informer de la situation.