Mohamed Habassi, 32 ans, papa d'un enfant de 6 ans qu'il a envoyé vivre en Tunisie après la mort de sa femme dans un accident de la route en 2015, a été assassiné en Italie dans la nuit du 9 au 10 mai. Parler d'un assassinat est dans ce cas un euphémisme puisqu'il s'agit d'un massacre d'une rare brutalité commis contre un citoyen tunisien, vivant en Italie. Ses voisins ont affirmé l'avoir entendu hureler durant près d'une heure. Les personnes qui sont entrées chez Mohamed et qui l'ont torturé à mort, sont au nombre de 3, ils l'ont frappé, mutilé et la police n'est intervenue que lorsque les renforts sont arrivés… il était déjà trop tard. Les médias italiens assurent que les assassins de Mohamed ont parlé de « loyer non payé » quand ils ont débarqué chez lui, ouvrant la porte avec une clé. Deux hommes originaires de Parme (46 et 42 ans) ont déjà été arrêtés suite à ce meurtre, l'un d'eux est le partenaire de la propriétaire de l'appartement dans lequel vivait Mohamed et dont il n'a pas pu payer le loyer depuis un an. Ils ont avoué le meurtre, « on voulait lui donner une leçon parce qu'il ne voulait pas quitter l'appartement ni payer le loyer, nous nous sommes préparés en buvant de l'alcool et en sniffant de la cocaïne ». Les médias italiens parlent d'une agonie qui a duré près d'une demi-heure, une mort lente et douloureuse, la victime a été retrouvée dans la cuisine baignant dans une mare de sang, rapporte la Gazzetta di Parma. Cet horrible assassinat qui relève de l'horreur laisse beaucoup d'interrogations sur le but du meurtre et sur l'avenir de l'enfant. Les autorités tunisiennes n'ont quant à elle émis aucune réaction suite à ce massacre qui touche un ressortissant tunisien.
Après avoir obtenu le passeport tunisien pour son fils qu'il a envoyé vivre chez lui en Tunisie, Mohamed Habassi a reçu des menaces de la part de sa belle mère, affirme son cousin. "La famille s'interroge sur le déroulement de l'enquête, car le témoin qui accompagnait Mohamed le jour de l'assassinat aurait entendu les assassins crier en le torturant : ‘où est l'enfant' ", nous déclare son cousin qui nous confie sa peur "de voir les droits de l'enfant perdus", un enfant qui s'est retrouvé orphelin des deux parents et qui vit actuellement avec sa grand-mère en Tunisie.