Une révolution sur WhatsApp : plusieurs comptes désormais sur un seul téléphone !    Week-end de feu : Hannibal Mejbri au cœur des grands matchs de la 12e journée    79,7 % des maladies professionnelles frappent les muscles et les os    Maltraitance infantile : le Ministère alerte après la republication d'une vidéo choquante    Mahindra célèbre le black Friday    La Cour des Comptes révèle des financements étrangers massifs pour des associations en Tunisie !    Tunisie : Farès Ferjani remporte l'or    Découvrez les dernières offres d'emploi dans toutes les régions de Tunisie !    Le match Zarzis–Bizerte fixé : La rencontre se jouera à Tataouine    Santé : Révolution des hôpitaux et accès aux soins pour tous les Tunisiens    Riadh Zghal: Qualité et classement des institutions universitaires, pourquoi?    Le Musée paléo-chrétien de Carthage sera rouvert en décembre 2025    Gemini 3 Pro : L'IA de Google plus forte que GPT-5 et qui fait peur à la concurrence    L'UBCI, partenaire du global AI Congress Africa 2025 : un engagement stratégique pour l'intelligence artificielle    Concours tunisien des produits du terroir : lancement de la 5ème édition    Météo en Tunisie : températures maximales comprises entre 15 et 21 degrés    La médina au temps des pachas beys de Mohamed El Aziz Ben Achour: Entre demeures et monuments    Alerte Technique : Cloudflare frappé par un ''pic de trafic inhabituel''    Justice : Non-lieu en faveur de l'ancien ministre de l'Economie, Samir Saïed    Le SNJT organise un mouvement national dans toute la Tunisie pour défendre la liberté et la dignité des journalistes    B7L9 accueille "Fi Dar Khalti" : une exposition immersive de Fredj Moussa à Bhar Lazreg    La lecture du Pr Slim Laghmani de la résolution du conseil de sécurité relative au plan Trump pour Gaza    Le docteur Mohamed Jemaà, lauréat du Prix de Recherche sur le Cancer King Hussein, édition 2025    Météo en Tunisie : temps nuageux, pluies éparses    Les JCC 2025 dévoilent les films tunisiens en compétition et son affiche haute en couleurs    49 certificats falsifiés : Tunisair appliquera la loi    Institut Salah Azaiez : une intervention chirurgicale exceptionnelle permet à une fillette de 5 ans de respirer,    La protection des enfants contre la violence dans le cyberespace : conférence de l'ATNU le 19 novembre 2025    Tunisiens en France : êtes-vous concernés par la fin de la gratuité des soins ?    Hafida Ben Rejeb Latta : Une force kairouannaise (Album photos    Ridha Bergaoui: Des noix, pour votre plaisir et votre santé    La Tunisie accueille les nouveaux ambassadeurs du Soudan, du Danemark et du Canada    Match Tunisie vs Jordanie : où regarder le match amical préparatif à la CAN 2025 du 14 novembre?    Hafedh Chekir: Accroissement naturel de la population en Tunisie    Jamila Boulakbèche et Isra Ben Taïeb remportent 2 médailles d'or aux Jeux de la Solidarité islamique 2025    Match Tunisie vs Mauritanie : où regarder le match amical préparatif à la CAN Maroc 2025 du 12 novembre?    Drones en Tunisie : des mesures pour encadrer leur usage    Hafida Ben Rejeb Latta ce vendredi à Al Kitab Mutuelleville pour présenter son livre « Une fille de Kairouan »    Quand Mohamed Salah Mzali encourageait Aly Ben Ayed    Amina Srarfi : Fadl Shaker absent des festivals tunisiens    Tunisie : Le budget de la Culture progresse de 8 % en 2026    Qui est le nouvel ambassadeur de Palestine en Tunisie, Rami Farouk Qaddoumi    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    Elyes Ghariani: Comment la résolution sur le Sahara occidental peut débloquer l'avenir de la région    Congrès mondial de la JCI : la Poste Tunisienne émet un timbre poste à l'occasion    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    Ligue 1 – 11e Journée – EST-CAB (2-0) : L'Espérance domine et gagne    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les Révolutions populaires aux temps Néolibéraux : Succès, Echecs et Alternatives
Publié dans Tunivisions le 15 - 01 - 2019

A l'occasion de la commémoration du 8e anniversaire de la Révolution Tunisienne (17-10-2010 / 14-01-2011), le FTDES et la fondation Friedrich-Ebert organisent conjointement un séminaire sur le thème : « Les Révolutions populaires aux temps Néolibéraux : Succès, Echecs et Alternatives », le vendredi 18 Janvier 2019, à l'hôtel Majestic, à partir du 9h00 du matin.
Programme
08.30 – 09.00 : Acceuil et Enregistrement des participants
09.00 – 09.15 : Mots de Bienvenue du FTDES
09.15 – 09.30 : Mots de Bienvenue de Friedrich Ebert
09.30 – 10.00 : Chokri Mabkhout – La Révolution Tunisienne : Rupture et Continuité
10.00 – 10.30 : Habib Ayeb – Acteurs de la révolution, Oubliés de la révolution
10.30 – 10.45 : Pause Café
10.45 – 11.15 : Asef Bayat – Le printemps arabe : Révolutions aux temps néolibéraux
11.15 – 11.45 : Messaoud Romdhani – Le soulèvement du peuple Tunisien: des protestations et l'absence de projets politiques
11.45 – 13.00 : Discussion
Proposition de communication. Séminaire FTDES. 18 Janvier 2019
Habib Ayeb, géographe et réalisateur OSAE
Acteurs de la révolution…, Oubliés de la révolution…
Huit années après la chute de la dictature, à la suite d'un long et complexe processus révolutionnaire né dans les régions les plus marginalisées et les plus dépossédées du pays (les zones rurales, les régions frontalières, le grand « Sud », les quartiers populaires des grandes villes…), on est en droit de se poser les questions suivantes : 1) Mais où sont donc passés les premiers acteurs de la révolutions que les ouvriers des mines, les paysans de Sidi Bouzid et d'ailleurs, les jeunes chômeurs ? 2) Ou sont passées les revendications principales de ses acteurs et de l'ensemble des milliers de manifestant.e.s qui ont occupé les rues entre le 17 décembre et la 14 janvier : le pain, la justice sociale et la dignité ? 3) Sommes nous incapables d'imaginer des alternatives politiques, économiques, sociales et écologiques, ou sommes nous devenu.e.s complètement sourd.e.s aux différents signaux d'alarmes et cris de détresse ??
Ma communication tentera d'avancer quelques réponses à ces diverses questions pour alimenter le débat que certain.e.s ne veulent pas voir se développer. Pour se faire, je concentrerai ma réflexion sur quelques points précis qui me semblent particulièrement importants :
– Les questions paysannes et leurs relations avec la révolution (oubliés, inaudibles, invisibles)
– L'autre Mohamed Bouazizi
– Penser la Souveraineté alimentaire pour répondre –partiellement- aux attentes des plus exclu.e.s et invisibilisé.e.s
– Quelles alternatives concrètes ? Quelques pistes de réflexions.
Chokri Mabkhout, Ecrivain, Ancien Doyen de la Faculté de Manouba
La Révolution Tunisienne : Rupture et Continuité
La Notion de la révolution dans l'imaginaire social en général, et même dans les perceptions théoriques a toujours été associée à la rupture avec le système politique en place.
Les slogans scandés au cours de la révolution tunisienne, tournant autour du droit au travail, la liberté et la dignité nationale, synthétisent l'objectif et le programme de la révolution dans une formule générale sujette à plusieurs interprétations.
Cependant, la rupture ne s'est concrétisée en réalité que partiellement, essentiellement en ce qui concerne la structure politique, ce qui a suscité un sentiment de déception d'une part et confirmé l'existence d'une forme de continuité dans différents domaines d'autre part.
Sommes-nous devant une impasse du processus révolutionnaire ou devant l'absence de « vraies » forces révolutionnaires ? Est-ce le retour de la contre révolution et de l'ancien régime?
Cette intervention ne traite pas ces questions directement, mais le conférencier a choisi une méthode qui relie l'histoire du slogan : « Le peuple veut faire tomber le régime » à l'histoire de la Tunisie contemporaine et à ses changements fondamentaux afin d'appréhender le lien entre la dimension culturelle avec les promesses « en standby » de la révolution et pour mettre en exergue les explications de la forme de la continuité.
La révolution n'est pas seulement un acte spontané déclenché volontairement. C'est un processus soumis à des conditions historiques oscillant entre le possible et l'impossible
Asef Bayat, Ecrivain et penseur
Le printemps arabe : Révolutions aux temps néolibéraux
La remontée des soulèvements dans le monde arabe a donné lieu à un optimisme sans précédent face à la démocratie et le développement dans le monde arabe. Mais cela a très rapidement été suivi d'un fort sentiment de pessimisme et de désespoir en observant l'évolution de ces soulèvements populaires. Pourquoi les révolutions arabes ont-elles vécu une telle expérience? Comment expliquer la nature des révolutions dans le monde arabe? Pour comprendre les expériences des révolutions arabes, nous devons les analyser d'une perspective historique. Je suppose que les évènements en Tunisie, en Egypte ou au Yémen en 2011 n'étaient pas des révolutions radicales au même sens que les révolutions radicales du 20e siècle, comme ceux en Iran ou au Nicaragua en 1979. Les évènements survenus en Tunisie, en Egypte ou au Yémen étaient des « solutions réformatrices », ce qui implique plutôt des mouvements de révolution pour forcer les régimes à se reformer. Ces révolutions, comme en Egypte ou en Tunisie, ont bénéficié de résultats plus ou moins ordonnés, pacifiques et pluralistes; elles ont ouvert la voie pour des initiatives locales. Cependant, ces mouvements ont créé peu de changements réels au niveau structurel, notamment au niveau économique, et demeurent vulnérables aux procédures contre les révolutions. Les défis clés à présent, pour le cas de la Tunisie, sont d'approfondir la transition démocratique et convoquer la voie pour une justice sociale, tout en conservant la sécurité du pays des menaces et interventions externes.
MESSAOUD ROMDHANI, Président du FTDES
Le soulèvement du peuple Tunisien: des protestations et l'absence de projets politiques
Le commencement:
Les nouveaux mouvements sociaux qu'a connus la région du Maghreb ont émergés par des initiatives citoyennes, indépendamment des parties politiques et des motifs idéologiques. L'ampleur de ces mouvements et leurs stratégies innovatrices de résistance ont surpris les régimes en place qui ont cru que la stabilité est garantie non seulement grâce aux approches sécuritaires et au contrôle de la vie publique mais aussi grâce aux désaccords entre les élites politiques et les dirigeants syndicaux et la société civile alimentés par les conflits intérieurs et la répression de leurs activités de mobilisation par le gouvernement.
Je crois que les groupes associés aux mouvements syndicaux et de droits dans la région du Maghreb ont réussi à combler cette lacune à travers leur participation aux forums sociaux mondiaux.
Ces forums sont un point de rencontre et d'échange entre les mouvements sociaux et les mouvements contre le modèle néolibéral de globalisation. Ces forums ont aussi permis à ces groupes de comprendre et de s'adapter à ces nouvelles formes de mouvement et de tisser des réseaux entre eux.
Est-ce que le soulèvement du peuple Tunisien était une révolution ou un mouvement social révolutionnaire ?
Quels sont les impacts de l'absence d'un projet politique sur le processus de transition en cours ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.