Le conseil des ministres réuni aujourd'hui ai palais du gouvernement à la Kasba a décidé la levée de l'interdiction des manifestations à l'avenue Habib Bourguiba à Tunis. Le conseil a décidé par ailleurs, la constitution d'une commission spéciale chargée d'une enquête sur les évènements qui ont eu lieu au cours de la manifestation organisée le 9 avril 2012 à Tunis en guise de commémoration de la journée nationale des martyrs. Rappelons que la capitale a vécue à cette occasion des confrontations violentes avec les forces de l'ordre qui ont empêché, à coup de matraques et de gaz lacrymogène, les manifestants d'accéder à cette avenue, devenue un lieu- symbole de la Révolution du 14 janvier 2011. Lors de ces affrontements, plusieurs personnes ont été blessées parmi lesquels on compte des journalistes, des personnalités politiques outre les manifestants hommes et femmes. Plusieurs partis politiques ont dénoncé la brutalité et la violence employées par les forces de l'ordre pour disperser les manifestants. Certaines voix ont même demandé la démission de M. Ali Lâarayed ministre de l'Intérieur, qui selon eux est le premier responsable du retour à la terreur et à la brutalité pour avoir pris la mesure d'interdire les manifestations dans cet espace « libéré ». Le syndicat national des journalistes a quant à lui appelé les journalistes à boycotter à partir du jeudi 12 avril et durant une semaine, les activités du ministre de l'Intérieur. Il est à noté que certains partis politiques et membres de la société civile ont dénoncé la présence pendant cette manifestation de milices armées de gourdins, de pierres…ciblant les journalistes et autres militants de la scène politique tunisienne. RS