En Tunisie, la menace semble venir de plus en plus du côté des salafistes, puisqu'à Sidi Bouzid, des centaines d'entre eux ont pris d'assaut un quartier de la ville, ce jeudi 23 août à l'aube, dans une bataille rangée avec des habitants, qui a durée plusieurs heures sans que la police n'intervienne. D'après des témoins et la police, les heurts ont fait au moins sept blessés. Le conflit avec les salafistes aurait commencé lundi soir quand un groupe de salafistes a tenté d'enlever un homme ivre afin de le punir selon les règles de la charia. Réagissant à cette agression, des jeunes de Sidi Bouzid ont passé à tabac, mercredi 22 août, trois membres appartenant à cette mouvance religieuse. Jeudi à l'aube, des centaines de "barbus" ont attaqué le quartier pour se venger. Les affrontements entre habitants et salafistes ont duré plusieurs heures, sans que la police n'intervienne. Selon une source au sein des forces de l'ordre de la ville, elle n'est pas interposée pour "ne pas aggraver la situation". Il faut dire que les tunisiens ne semblent plus avoir peur des ‘'RCDistes'', ni des ‘'Corrompus'', ni des ‘'proches du clan Ben Ali – Trabelsi'', mais plutôt de ces salafistes qui essayent d'imposer leur loi, comme dans les attaques salafistes qui ont eu lieu à Bizerte, Kairouan, ou Menzel Bourguiba, sans oublier celle dont a été victime l'élu socialiste régional franco-tunisien Jamel Gharbi. D'après Jeune Afrique (photo d'archive)