La Tunisie a présenté des excuses à l'élu socialiste français, Jamel Gharbi (roué de coups lors d'un séjour à Bizerte), et ce à travers le ministère des Affaires étrangères tunisien, selon un communiqué rendu public le samedi 25 août. Agressé par un important groupe de salafistes à Bizerte, il y a quelques jours, Jamel Gharbi n'est pas prêt d'oublier sa mésaventure ni le choc qu'il eut ce jour-là et affirme qu'il maintient sa plainte, malgré les excuses transmises par le gouvernement tunisien. Nous vous invitons à lire l'article publié par ‘'Le Monde'' à ce sujet : Tunis s'excuse auprès de l'élu sarthois agressé par des salafistes "Le secrétaire d'Etat a réitéré la détermination du gouvernement à traiter ce fléau à travers les voies juridiques et à l'éradiquer de la société tunisienne connue pour son attachement à la tolérance", ajoute le ministère. Par ailleurs, la présidence tunisienne a dénoncé "avec fermeté l'agression de Jamel Gharbi (...) et de sa famille par quelques extrémistes", selon un communiqué diffusé samedi. "MA PLAINTE JE LA MAINTIENS PLUS QUE JAMAIS" Mais pour Jamel Gharbi, les excuses de Tunis n'y pourront rien changer. "Ma demande depuis le premier jour c'est que les salafistes qui ont commis ces actes soient punis. Ma plainte je la maintiens plus que jamais", a-t-il dit. "Moi je demande qu'il y ait réparation, il faut que ces gens soient châtiés, que le gouvernement tunisien condamne les salafistes", a-t-il affirmé. Le conseiller régional socialiste des Pays de la Loire, âgé de 62 ans, a porté plainte après avoir été roué de coups le 16 août à Bizerte, ville dont il est originaire, par des militants islamistes alors qu'il se promenait en compagnie de sa femme et de sa fille de 12 ans. "Nous avons croisé un groupe d'une cinquantaine de salafistes qui les ont agressées verbalement en raison de leurs vêtements d'été", avait-il déclaré. Resté seul face aux agresseurs, il a expliqué avoir été frappé "à coups de matraques et de gourdins" avant de parvenir à s'enfuir. Le ministère de l'intérieur tunisien a expliqué que le jour des faits, la soirée de clôture du festival de Bizerte avait été ciblée par "200 personnes affiliées au courant salafiste" et armées, selon des témoins, de sabres et de bâtons. Cinq autres blessés ont été recensés.