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Chronique : Devoir de reconnaissance et esprit constructif. Par Mansour M'henni
Publié dans Tunivisions le 03 - 04 - 2014

Quelqu'un m'a dit, il n'y a pas longtemps : « Nul n'est prophète chez soi ». Le dicton est bien connu, mais pourquoi faut-il qu'il soit à sa meilleure application sur nos terres ?
Il va sans dire que je ne parle pas ici de ces honnêtes gens qui, tel que les élèves et les étudiants, demeurent respectueux et reconnaissants à leurs enseignants comme si, génétiquement, ils avaient hérité d'une valeur séculaire, elle aussi traduite par une sorte de maxime disant : « A qui m'apprend une lettre, je reste redevable toute la vie ». Ni d'ailleurs de ces fonctionnaires de bonne morale qui reconnaissent le mérite d'un supérieur hiérarchique, même sévère à leur égard, parce qu'il a fait preuve de dévouement pour l'établissement dont il a été responsable, et de rigueur à le gérer pour l'intérêt de la collectivité.
Il semble qu'il y ait plutôt toute une stratégie de remise en question de ce « système de valeurs », jugé par trop rétrograde, au nom de nouvelles valeurs dont on verrait mal la contradiction d'une valeur essentielle : le respect.
Je parle donc de ceux-là que tu entoures de ton attention et qui tu boustes par ton soutien et tes encouragements et qui, pour se conformer à un air du temps, omettent de t'évoquer, en toute conscience, dans le défilé énumératif des gens qui ont compté pour eux.
Je parle de ces promoteurs d'images qui, hier faisaient de toi une somité incontournable dans le lot des intellectuels, des artistes, des sportifs, des scientifiques, des gestionnaires, des militants, etc. Mais aujourd'hui, les voici avec de nouveaux calculs, de nouveaux opportunismes, de nouveaux lobbies, ne peuvant que t'oublier s'ils pouvaient, en évitant de parler de toi publiquement quelle que soit l'occasion pourtant justifiée de le faire, sans d'ailleurs réussir à le faire au fond d'eux-mêmes puisque par un simple mouvement de leurs yeux, par un détour du visage, ou l'insensibilité à une parole, ils trahissent cette gêne profonde qui paraît bouillonner en eux comme une tentative de cacher une honte inoubliable.
Dès lors, on bafoue Bourguiba, dans une tentative de l'exclure du train de l'Histoire, pour le reprendre à la première station où on le sent utile dans le vagon d'une opportunité politique. On condamne en bloc 23 ans de ce qui est déjà l'ancien régime en ignorant que les cadres de ce dernier n'ont pas légué que des malheurs, malgré la corruption de « la famille royale » et de ses complices. On condamne Essebsi, malgré son relatif succès de Premier ministre, parce qu'aujourd'hui il est un adversaire politique de plus en plus farouche. On condamne déjà Mehdi Jomaa pour le peu qu'il a déjà pu faire et pour tout ce qu'il n'a pas encore fait, criant déjà au cuisant échec qui amènerait la catastrophe !
C'est à se demander si un certain langage de révolution ne cherche pas à nous transformer en instruments de la destruction ! Ici aussi, il ne s'agit pas d'appeler à la réduction du discours critique qui, plus que jamais, doit demeurer perspicace et toujours en veille. Il s'agit plutôt de l'appeler à une juste mesure des choses, aussi bien pour le passé, que pour le présent et pour le futur. Donner à César ce qui est César et montrer sa faute à celui qui s'est trompé. Voilà ce qu'il faudrait !
Or cet esprit constructif, au-delà de la politique politicienne, s'affine dans une formation culturelle et sur uneplate-forme éthique que l'on doit pouvoir reconnaître au moindre geste et à la plus petite évolution de sa manifestation.
L'idée m'est venue de soulever ce problème en apprenant que Mohamed Talbi est gravement malade sans une nette attention comme réconfort, en apprenant aussi que lors d'une consécration de Beït Elhikma, le travail de pionniers n'a pas été évoqué. Il en est ainsi dans les établissements médiatiques et dans plusieurs autres secteurs. Que de morts illustres, depuis 2011, dont on entend à peine parler tout juste par facebook ou par un fortuit ouï-dire !
Que nous sommes oublieux de nos éternelles sagesses : « Regarder le passer pour éclairer l'avenir » ! Or éclairer n'est pas exclure, et jeter un regard, c'est aussi avoir de l'égard. Heureusement, l'égard que d'aucuns n'ont pas aujourd'hui, par opportunisme, l'Histoire en témoignera contre eux.
En définitive, « un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir », et là aussi, mémoire, c'est l'aspect positif à retenir du passé, en tirant les leçons des défaillances, pour mieux (re-)construire. Nulle construction n'étant possible, si elle n'est pas assumée par tous, pour tous, comme devrait l'être la démocratie d'après sa définition séculaire.


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