A l'heure qu'il est des milices armées, d'après plusieurs témoins, des agents de police s'attaquent aux populations à balles réelles, essayent d'investir leurs maisons et insultant les habitants. A la Cité El Khadra, les populations se sont enfermées chez elles et s'organisent pour se défendre. A Hammam-Lif, des témoins oculaires ont vu des incendies. Au centre ville, à cet instant même, des manifestants sont encerclés entre l'Avenue Habib Bourguiba et l'Avenue Mohamed V et il paraît que l'armée est en train de se déplacer vers l'Avenue Habib Bourguiba après que l'un des leurs ait été touché, la situation semble hors contrôle. Les policiers auraient lancé des bombes lacrymogènes sur le cortège funèbre du jeune tué hier à la place Lafayette, ce qui a engendré une panique parmi la foule. Pendant ce temps, Mezri Haddad, ambassadeur de la Tunisie à l'UNESCO a annoncé ce vendredi en direct sur BFMTV sa démission, précisant qu'il ne peut plus "cautionner quelque chose qui est aux antipodes de [ses] convictions. Il aurait demandé lors d'une communication téléphonique au Président Ben Ali lundi 10 janvier, de procéder à «l'arrestation des malandrins et prédateurs encore présents sur le sol tunisien, Belhassan et Imed Trabelsi, la déclaration d'une amnistie générale et le retour des exilés, l'allègement des souffrances des pauvres et des paupérisés par des mesures concrètes, l'autorisation d'entrer en Tunisie de tous les correspondants des médias, la mise en place d'une caisse d'allocation chômage dont le financement pourrait se faire par la contribution de ceux qui se sont suffisamment enrichis pour donner maintenant aux pauvres et aux chômeurs et l'abolition de la peine de mort en Tunisie».. A.B.A