Une réunion comprenant plusieurs chefs d'entreprise, présidents de chambres et responsables au sein de différentes fédérations a eu lieu samedi 5 mars 2011, au siège de l'UTICA. Les débats ont concerné les affaires intérieures de la centrale patronale, caractérisées ces derniers temps par sa faiblesse, son inefficacité et son absence de la scène syndicale. Ceci dans un moment où les entreprises sont menacées dans leur survie même. La réunion a étudié la prise en compte, par le bureau exécutif du patronat, des propositions du mouvement pour le renouveau de l'UTICA visant à redynamiser le patronat. L'objectif étant d'aboutir à l'organisation d'un congrès national dans les meilleurs délais possibles. Il est à rappeler que ces propositions ont fait d'ores et déjà l'objet de discussions et d'accords matérialisés par le communique du Bureau exécutif de l'UTICA en date du 10 février 2011. Ces accords consistent à mettre en place des commissions indépendantes pour la gestion de la centrale jusqu'à l'organisation du congrès national. Les participants à cette réunion n'ont pas manqué de noter que depuis la parution de ce communiqué, rien n'a été fait par le bureau actuel pour mettre en pratique cette phase transitoire. Au contraire, certaines manipulations litigieuses ont été constatées, dont le seul but est de créer le vide au sein de la centrale et la dénuer de toute indépendance et de toute légitimité. Les participants ont également constaté que le bureau actuel s'est permis d'élargir sa composition en y rajoutant les présidents des fédérations. Cette pratique, qui vise à noyer la pression des chambres syndicales et régionales, après le mécontentement manifesté par ces instances au cours d'une réunion organisée le 24 février 2011. Au cours de cette réunion, la totalité des intervenants a demandé la démission du coordinateur général de la centrale. Le bureau exécutif a en outre veillé à maintenir les bureaux régionaux contestés par la base dans une manuvre dont le seul but est d'assurer la pérennité des dirigeants actuels et d'imposer des résultats d'élections truquées dans leur majorité. Compte tenu de tout ce qui précède, le mouvement pour le renouveau de l'UTICA, avec toutes ses composantes constituées de présidents de chambres syndicales et régionales, de dirigeants principaux de fédérations et d'entreprises adhérentes ou non, manifeste son refus absolu de ces méthodes révolues et qui sont en total désaccord avec les principes de la révolution du peuple Tunisien, a décidé: -Le maintien de notre demande de démission du BE et la nomination de deux membres autour desquels un consensus est partagé, pour la gestion des affaires administratives et financières internes. -Le maintien du principe de l'indépendance des commissions dans leurs travaux et leur représentativité. -L'organisation d'un sit-in quotidien jusqu'en juin prochain, date du congrès extraordinaire... -Le recours à toute forme de militantisme pacifique ainsi qu'aux médias sous toutes leurs formes jusqu'à l'atteinte de nos objectifs.