La Tunisie a entrepris, depuis quelques années, un programme national de géomatisation (GEONAT), c'est-à-dire la coordination nationale d'une infrastructure d'information géographique numérique faisant, entre autres, appelée géomatique " un important levier économique et s'inscrivant comme activité participative au développement durable en Tunisie. La réalisation de cet objectif se fait avec l'appui du Canada qui fournit la logistique pouvant contribuer efficacement au développement durable de la société tunisienne. Les partenaires et intervenants sont le ministère de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du Territoire, les ministères départementaux tunisiens, le secteur privé tunisien, les institutions tunisiennes d'enseignement, l'Agence canadienne de développement international, Ressources naturelles Canada, Comité de pilotage, Comité de gestion, firmes privées canadiennes, institutions canadiennes d'enseignement . Les objectifs visés sont : - La mise en place du cadre propice au développement durable de la géomatique ; - La mise en place des éléments structurants essentiels ; - L'appui au développement des capacités des ressources humaines ; - le renforcement de l'expertise nationale en géomatique par le développement d'applications ; - La gestion et coordination du projet ; - La base de concertation, coordination et répertoire national ; - L'accès et l'échange en matière d'information ; - Les projets et applications des secteurs prioritaires. Le schéma national de géomatique de la Tunisie (SNG) permettra à notre pays de franchir un nouveau palier dans le développement et la modernité. Mais le coût de sa réalisation s'élèvera à la modique somme de 100 millions de dinars sur une période de dix ans. D'où la proposition du représentant du gouvernement canadien (chargé de la coordination du don canadien qui s'élève à environ 4,5 millions de dinars), de scinder la réalisation du projet par étapes de 3 paliers. Il est donc certain donc que ce projet coûtera cher aux contribuables tunisiens. Mais n'est-ce pas là le prix de certaines modernités, d'autant que celle à laquelle aspire la Tunisie en mettant en place un schéma national de géomatique est loin d'être répandue dans les pays développés encore moins dans le tiers monde ? Ceci dit, le coût de ne pas le faire est également important, surtout pour un pays qui se veut ouvert sur le plan économique et commercial. Selon le coordinateur canadien du projet, si on calculait les dépenses en information rien que pour les 12 ministères impliqués dans le SNG, on verrait qu'il s'agit des sommes colossales.