Nous avons profité de la conférence qu'il a donnée, mardi 28 février à Tunis, pour lui poser des questions à propos de la volonté de l'Italie à soutenir le développement du secteur de l'énergie solaire et du dessalement de l'eau en Tunisie. Car nous avons été étonnés par la foule immense qui s'est pressée, le 29 février, pour écouter Corrado Clini, ministre italien de l'Environnement, de la Terre et de la Mer, à l'auditorium El Khawarizmi de la Cité des sciences de Tunis alors qu'il donnait un lectio magistralis sur l'économie verte dans la nouvelle Tunisie vers la croissance durable. Il a dit beaucoup de choses sur la planète, du genre que nous entendons tous les jours sur la non pérennité des ressources naturelles et énergétiques mais il surtout insisté sur deux domaine où il pense que notre pays doit s'investir; l'énergie solaire que nous avons en abondance au moins 300 jours par an et le dessalement de l'eau de mer vers lequel nous pourrons nous tourner alors que tous les rapports disent que la régions MENA à laquelle nous appartenons est l'une des régions les plus promises à la sécheresse dans le monde. WMC : L'Italie est-elle disposée à coopérer avec la Tunisie pour le développement des technologies de l'énergie solaire alors que les plus avancées de ces technologies sont jalousement gardées par les pays qui les possèdent? Corrado Clini : Des programmes ont déjà été réalisés en Tunisie en coopération avec l'Italie et je suis convaincu que la poursuite des programmes de promotion communs porteront également sur les implications en matière d'investissement alors que ce domaine est porteur d'un marché de plus en plus important. Il y a des possibilités d'accords bilatéraux pour ces technologies nouvelles, et ce sont parmi les arguments sur lesquels nous travaillons actuellement, avec des idées sur les projets les plus développés. L'évolution de la technologie a été très rapide et cela a baissé les coûts, il y a une fiabilité, une solidité... qui peuvent attirer les financements publics qui sont encore très limités. Je suis convaincu que la Tunisie est un pays idéal pour le développement de l'énergie solaire, ainsi que pour devenir une plate-forme de technologies innovantes. Vous avez évoqué des projets de dessalement de l'eau de mer mais vous connaissez sans doute les problèmes qui en découlent, notamment l'usage de technologie nucléaire avec tous les inconvénients et les déchets... Comment se nouera, dans ces conditions, la coopération entre l'Italie et la Tunisie? Nous avons déjà travaillé sur cet argument avec la Tunisie. J'espère qu'il en émergera des solutions concrètes entre l'Italie et la Tunisie, y compris dans les relations scientifiques...