Le maire de Genève, Rémy Pagani, a exprimé la volonté d'aider des associations tunisiennes de développement à créer des projets concrets. Lors d'un entretien qu'il a eu, vendredi 8 juin dans sa ville, avec le président tunisien, Moncef Marzouki qui était en visite dans ce pays les 7 et 8 juin, M. Pagani a souligné que l'aide allouée par le gouvernement suisse à la Tunisie a été doublée, passant de 12 à 24 millions de francs suisses. Il a également fait remarquer que le processus de restitution des avoirs tunisiens spoliés peut durer cinq ans. "En attendant, il faut agir pour soutenir la transition démocratique en Tunisie", a-t-il estimé. Pour sa part, M. Marzouki a exprimé ses remerciements à la Suisse pour son soutien à la cause tunisienne dans sa lutte contre la dictature, soulignant que la corruption qui caractérise les régimes totalitaires est un fléau auquel il faut être constamment vigilant, telles les mauvaises herbes qui repoussent inexorablement et qu'il faut couper systématiquement. Pour ce faire, la Tunisie a lancé le projet Open Gov (pour la transparence) et s'emploiera à créer un conseil supérieur pour la lutte contre la corruption en associant la société civile. Par ailleurs, au cours de son séjour helvétique, M. Marzouki a rencontré plusieurs personnalités, notamment le président zambien, le Prince des Asturies, Felipe de Borbon, le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy; il a également reçu les chefs des délégations tripartites arabes et africaines participant à la 101e session de la Conférence internationale du travail. WMC/TAP