Les responsables du ministère du Tourisme cherchent à relancer l'activité touristique à Sfax, et ce dans le cadre d'un plan élaboré par le département régional. En effet, Sfax constitue l'exception du tourisme balnéaire, pour une ville qui s'étend sur 100 Km de côte. Cette absence d'activité touristique est une des conséquences du développement industriel, particulièrement de l'industrie chimique, notamment le raffinage des phosphates, tout d'abord par la NPK située au Centre ville, actuellement fermée et démontée. Cette activité a été ensuite transférée au sud de Sfax à une douzaine de kilomètres du Centre ville sur la route de Gabès (SIAPE).
Dans une 3ème phase, le déplacement s'est fait à 60 Km au sud de la ville, par la création de la SIAPE 2 à la Skhira, à côté du terminal pétrolier et gazier.
La conséquence a été une pollution de la côte sur 80 Km au nord et au sud de la ville, rendant le développement d'une activité touristique impossible et poussant les habitants de Sfax à un exode estival vers les côtes de Mahdia, Sousse, Djerba et Hammamet.
Le plan touristique de Sfax remis à jour en 2005 cherche à créer 3 zones touristiques, dont la plus importante sera du côté de Chaffar-Mahrès, qui s'étend sur 11 Ha, nécessitant un investissement de 13 MDT.
En effet, le plan d'aménagement de Chaffar-Mahrès prévoit l'implantation d'un complexe résidentiel à vocation touristique de 57 logements et l'aménagement d'une plage, des aires vertes, des locaux de commerce, des espaces de loisirs, d'animation et des terrains de sports.
Ce projet a démarré en 2005 avec l'acquisition par l'AFT (Agence Foncière Touristique) des lots de terrains nécessaires à la mise en oeuvre de l'étude technique du projet en question. La connexion du site aux réseaux de la STEG, de Tunisie Télécom et de la SONEDE et la construction d'une route dans la zone.
Est-ce le début de la mutation de la région de Sfax d'une région agricole et industrielle vers une région à économie touristique ? Il est encore trop tôt pour l'affirmer, mais l'effort de lutte contre la pollution marine et atmosphérique, le potentiel financier, universitaire et la présence de l'infrastructure plaident pour une économie variée où le tourisme a sa place et qui peut profiter du dynamisme économique de toute la région de Sfax-Gabès.