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Stratégie du minimum ou Pacte d'assistanat durable?
La stratégie de l'UE pour l'Afrique
Publié dans WMC actualités le 28 - 11 - 2005

Dans sa communication datée du 12.10.2005 et portant les références "COM(2005)489 & SEC(2005)1255, la Commission européenne propose sa manière d'aborder désormais les rapports entre l'UE et l'Afrique. Mais grande a été notre déception quant aux ambitions de cette stratégie qui ne cherche aucunement à soutenir les efforts déployés par Africains pour sortir leur continent du gouffre dans lequel l'ont mis les traites négrières et les colonisations, mais juste à se donner bonne conscience et à participer à la mascarade sur les "objectifs du millénaire pour le développement" - question de maintenir artificiellement ce continent en vie.

Cette initiative de la Commission, synthétisée dans un document titré "La Stratégie de l'UE pour l'Afrique : vers un pacte euro-africain pour accélérer le développement de l'Afrique", doit encore à l'heure où nous écrivons cet article - passer le cap de Parlement européen et surtout obtenir l'aval du Conseil européen de décembre 2005 pour entrer en vigueur.

Notre but est d'en présenter les grandes lignes, de situer nos inquiétudes et d'alimenter un débat constructif et concis sur les relations entre l'Afrique et l'Europe.

Les objectifs, les principes et les politiques de la stratégie de l'UE
a) Un double objectif : "Apporter à l'UE un cadre global, intégré et à long terme pour la gestion de ses relations avec le continent africain, et, être la réponse de l'UE au défi de voir l'Afrique reprendre le chemin du développement durable et atteindre les OMD pour l'année cible de 2015". Le premier volet de cette stratégie, centré sur la coordination et la cohérence des "aides" européennes en direction de l'Afrique, est supposé en augmenter l'efficacité. Par le second volet, l'UE dit vouloir "renforcer son aide dans les domaines considérés comme préalables à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) des Nations unies", ou de faciliter la réalisation en Afrique des dits objectifs.
b) Cette nouvelle approche devrait privilégier le dialogue entre l'UE et les institutions panafricaines, notamment avec l'Union Africaine et les Communautés régionales (CEDEAO, CEMAC …). Les principes d'égalité, de partenariat, d'appropriation, de subsidiarité, de solidarité et de dialogue devraient devenir la règle dans les rapports euro-africains.
c) Dans la pratique et au nom de cette stratégie, des politiques seraient menées pour la promotion de la paix et de la sécurité, pour le soutien à une gouvernance légitime et efficace, pour la mise en place d'un environnement économique favorable et pour la réalisation des OMD. L'homme est placé au centre du développement, une allusion est faite à un avenir écologique durable. Sur le plan financier, la Commission préconise une augmentation des "flux d'aide vers l'Afrique", une approche coordonnée, la transparence, la prévisibilité, et, une participation directe aux budgets des pays assistés, donc une orientation de leurs politiques sectorielles.
Les graves lacunes et absurdités de la stratégie de l'UE
Notre sentiment général est qu'il s'agit d'une initiative, certes louable, mais qui n'inversera pas la paupérisation de l'Afrique, tout comme elle ne permettra pas aux Africains de mieux profiter de leurs nombreuses richesses. En effet, si le fait de coordonner, de rendre plus transparentes les politiques des "aides" européennes en faveur de l'Afrique et de les axer sur les préalables au développement durable est chose souhaitable, il est clair que cette stratégie évite d'engager la "rupture" dont l'Afrique a besoin pour sortir ses populations du cercle vicieux du "sous-développement" et de la dépendance. Rupture avec les politiques d'assistanat et d'infantilisation. Rupture avec les modèles de développement conçus pour satisfaire aux critères des agences onusiennes et au capitalisme occidental, rupture avec le système financier impérialiste et la division internationale du travail qui enlèvent tout pouvoir de décision et d'autogestion aux Africains.
Nous exposons ici les graves lacunes et absurdités décelées à la lecture de la "stratégie" de l'UE.
1- Un déficit démocratique pouvant conduire à un faible niveau d'engagement.
Cette stratégie à destination de l'Afrique, et qui encadrera les rapports entre l'Europe et l'Afrique sur plus d'une décennie, souffre d'un grave déficit démocratique car les populations cibles et les diverses communautés africaines n'ont pas (ou peu) été consultées au cours de son élaboration. Il aurait fallu recueillir les avis de ces populations ou d'une diaspora représentative, leur permettre d'exprimer leurs besoins et leur vision du continent. C'est avec elles que des politiques appropriées auraient dues être développées. La contribution de l'Europe serait alors sollicitée, de manière décisive mais limitée dans temps, pour accompagner les efforts de ces populations. Ce déficit démocratique est inquiétant pour un projet qui prétend "placer la personne au centre du développement" (paragraphe 3.1.3.1. de la communication). Pas de consultation de la diaspora africaine vivant en Europe alors que le projet souhaite voir la participation des élites africaines expatriées dans sa mise en oeuvre. Bref, les Africains ont été relégués au rang d'assistés et voire infantilisés. Les associer aurait facilité leur appropriation du projet, leur valorisation, leur implication totale et leur responsabilisation.
2- Les aberrations de l'application du principe de subsidiarité
Ce principe emprunté aux rapports entre les institutions européennes et les niveaux de pouvoir nationaux et plaqué sur les réalités africaines peut conduire tout simplement à des aberrations dans de nombreux cas (paragraphe 2.2.2. de la communication).
Au nom de ce principe, l'Europe peut ainsi se dérober au rôle d'observateur dans l'organisation d'élections présidentielles ou législatives africaines lorsque l'Union Africaine ou une communauté régionale africaine se confie elle-même cette mission. L'incohérence de cette démarche réside dans le fait que, pour l'instant, l'Afrique manque de capacités administratives comme le souligne d'ailleurs cette même communication. Pire, lorsque ces capacités existent, elles peuvent rarement exercer un contrôle impartial et indépendant.
Les ravages de cette posture sont déjà observés, notamment au TOGO, lors des dernières élections présidentielles organisées dans ce pays. On a ainsi entendu l'UE par la voix de son commissaire en charge du développement- déclarer "globalement satisfaisant" ce scrutin présidentiel malgré les fraudes massives et les nombreuses atteintes aux droits humains qui l'ont entaché, et malgré le fait que l'UE n'y a pas envoyé d'observateurs. Ce rôle étant laissé aux institutions africaines. La conséquence est que cette caution apportée par l'UE a conforté un dictateur à usurper le titre de président de la république et à établir la première République-monarchique d'Afrique. Plus besoin de signaler que la démocratie et la paix sociale sont compromises dans ce pays et pour une longue durée.
Plus globalement, nous sommes très inquiets pour les cas à venir, notamment celui du BURKINA FASO, où le dictateur en place depuis près de 20 ans, vient de faire modifier la constitution pour pouvoir briguer un énième mandant. Quelle sera l'attitude de l'UE? Encore la subsidiarité?
Les institutions africaines ne peuvent du moins pour le moment assumer seules, la charge délicate d'observation de scrutins aussi importants pour le présent et le devenir du contient. Pour le moment, ces institutions affiche une gouvernance opaque, inefficace et souvent sujette à des intérêts particuliers.
3- Les effets pervers d'une stratégie basée sur les "aides"
L'assistanat ne conduit-t-il pas l'assisté à rester dans l'attentisme au lieu de prendre en mains son destin? Plus inquiétant encore, cette stratégie - dite du "développement durable" - ne conduit pas à terme à l'autogestion. L'absence de capacité d'autogestion est pour nous la plus grande des pauvretés. Par ailleurs en une participation directe aux budgets des Etats africains, comme il est suggéré par la Commission, nous fait redouter une orientation des politiques locales dans le sens voulu par les "généreux donateurs".
4- Le contrôle des systèmes financiers africains
Pourquoi avoir choisi d'éluder la question du contrôle des systèmes financiers africains? A quand l'indépendance financière et économique de l'Afrique?
5- La poursuite de la stratégie de l'entonnoir ou le retour l'aide au donateur
Les expériences passées nous renseignent que les ressources financières supposées "aider les pauvres", pour une grande part, finissent leur parcours, soit dans les caisses de multinationales ou banques européennes et américaines, soit en salaires aux travailleurs d'ONG européennes et américaines dont la survie dépend généralement de la perpétuation de la misère en Afrique. La "pauvreté" en Afrique est donc un bel argument pour recycler de l'argent public pris aux citoyens européens au profit de quelques ONG, banques et multinationales. Quel que soit le circuit, "l'aide" revient donc au donateur : c'est la stratégie de l'entonnoir. Il aurait été plus honnête de penser à une stratégie qui permet la constitution de capacité d'autofinancement et de croissance endogène dans ces pays dits "pauvres".
6- Industries
Pourquoi aucune vision d'une réelle industrialisation du continent, non plus axée sur des activités d'extraction minière, mais sur des industries de transformation et des nouvelles technologies, seules capables de rendre l'Afrique plus attrayante et prospère? Comment prétendre s'attaquer à la pauvreté sans politique d'industrialisation, seule capable de dynamiser le marché intérieur africain et capable d'absorber la main d'œuvre abondante du continent ?
7- Sémantique : savoir communiquer pour susciter de l'adhésion
Sur la quarantaine de pages de la communication de la Commission, nous notons que les mots "pauvreté", "aide" et "développement", ont été utilisés respectivement 30, 89 et 200 fois. Ces termes aux contenus discutables, utilisés de manière aussi prolifique, peuvent-ils motiver et susciter l'adhésion des populations cibles au projet?
L'image du continent, dépeinte à travers ces mots, et, renvoyée aux Africains est-elle juste et ne conduit-elle pas à décourager les initiatives locales? N'aurait-il pas été équitable d'équilibrer ce tableau en soulignant quelques aspects positifs et potentialités du continent?
Quelques pistes à méditer
Mieux utiliser les ressources additionnelles: Les ressources additionnelles prévues dans le cadre de cette stratégie devraient plutôt être orientées vers des secteurs et activités dans lesquelles l'Afrique a des avantages comparatifs. Cette démarche ouvrirait de nouveaux marchés en faveur du continent et procurerait des ressources qui iraient financer d'autres activités. Les secteurs des textiles, de l'électronique, de la chimie, des constructions navales, mécaniques et métalliques peuvent être très vite développés. Ces secteurs bénéficieront de la main d'œuvre abondante et de la disponibilité des ressources primaires.
Des industries locales aux demandes locales: L'exemple type est celui du textile. Rappelons que le "développement" des Etats-unis a commencé par le textile, même chose pour l'Inde et la Chine. Rappelons aussi que le coton africain a le meilleur rapport qualité prix au monde. Les chaînons manquant restent les filatures, les recherches et développement et le design. La même réflexion devrait être faite sur chaque produit consommé sur le continent et pour lequel il existe des avantages comparatifs à consolider.
Les infrastructures: De part le passé, leur construction se faisait par des matériaux importés et qui rendaient leurs coûts exorbitants et leurs entretiens précaires. Aujourd'hui, compte tenu des besoins énormes pour les infrastructures routières, ferroviaires et portuaires, le préalable ne serait-elle l'acquisition de compétences dans la production des matériaux entrant dans l'édification de ces infrastructures? Si les matières premières se trouvent sur le continent, leur transformation jusqu'à l'état de produits finis doit aussi y se faire afin de mieux maîtriser les coûts et de susciter des comportements managériaux en conséquence. Seule une telle démarche permettra aux Africains de s'approprier ces projets et d'en assurer durablement la gestion.
Des Energies: Le solaire et l'éolienne doivent constituer les sources prioritaires d'énergie du continent. Par ailleurs, il serait judicieux de repenser la politique des énergies fossiles, notamment celle du pétrole dont le raffinage sur place conduira à la création d'activités dérivées qui procureront emplois et savoir faire.
Environnement: Pour notre part, nous trouvons que les préoccupations écologiques devraient être au centre de toute démarche de valorisation de ressources minières, hydroélectriques ou d'édification de quelque ouvrage que se soi, afin d'éviter à l'Afrique les destructions incommensurables et irréversibles observées ailleurs lors de ces aventures humaines. Il est aussi important de partir d'initiatives africaines réussies dans le domaine de protection de l'environnement. Je fait ici, explicitement allusion aux initiatives écologiquement et socialement responsables entreprises au départ du KENYA par le Green Belt Mouvement fondé par Wangari Maathai (Initiatives pour lesquelles elle s'est vue décerner le prix Nobel de la paix en 2004). La vulgarisation de l'approche mise en place par ce mouvement peut aider à lutter efficacement contre la déforestation, la malnutrition et les conflits, tout en procurant des revenus substantiels directement aux personnes. Un site intéressant à visiter: www.greenbeltmovement.org.
Formation des professionnels de la santé. En Afrique, le secteur de la santé souffre d'un manque chronique de personnel qualifié. Si l'on sait que le Cuba - pays dit "pauvre" - arrive à former gratuitement 1600 médecins latinos par cycle (6 ans), se pose la question des objectifs de 50 ans de coopération nord-sud en la matière. Tout porte à croire qu'on préfère les actions "médiatico-humanitaires" de MEDECIN SANS FRONTIÈRES à une réelle capacité d'autogestion des questions de la santé en Afrique. Notre suggestion est donc de tourner le dos au bricolage et d'adopter une démarche moins folklorique.

Conclusion
L'état actuel de l'Afrique est bien sûr le résultat de trois siècles de traite négrière et de deux siècles de colonisations qui perdurent - infligées par le monde occidental à l'Afrique. Que les mêmes, aujourd'hui, s'étonnent que l'Afrique soit "pauvre" sans avoir le courage de situer les responsabilités est faire preuve d'amnésie sélective. Aujourd'hui, des incessants efforts entrepris sur le continent semblent ouvrir la voie d'un possible redressement. Notre devoir est de dénoncer, de contribuer, mais aussi de s'interroger sur toutes les formes de relation entre l'Afrique et le reste du monde.
La "stratégie de l'UE pour l'Afrique, initiée par la Commission européenne mérite donc notre attention, vue l'importance des relations entre les continents Africain et Européen. Une fois encore, l'argent du contribuable européen va être collecté et dépensé au nom des Africains. Mais comme nous le savons, et au regard du passé, les "politiques d'aide" ont montré leurs limites. Les fonds collectés se retrouvent quasi totalement sur les comptes de multinationales occidentales, de dictateurs, ou d'hommes d'affaires peu scrupuleux, sans jamais atteindre les objectifs affichés. La présente stratégie ne propose pas de véritable rupture par rapport à celles qui ont été menées jusqu'à présent, si ce n'est dans son volet préconisant vaguement la consolidation de la paix et de la sécurité. Nous estimons que toute stratégie basée sur des "aides ou l'assistanat de long terme" est un appauvrissement, voire une infantilisation des "assistés".
Par ailleurs, après analyse de cette "Stratégie de l'UE pour l'Afrique", nous restons très inquiets quant à la réelle volonté du monde occidental de laisser les Africains s'outiller pour s'autogérer. Pourquoi ce monde choisit-il de maintenir l'Afrique dans l'assistanat et dans la pauvreté chronique?
Nous espérons que l'analyse effectuée dans ces quelques lignes suscitera des débats au sein des communautés africaines et européennes. Peut-être la Commission devrait revoir sa copie, ne rien précipiter, et, utiliser l'argent du contribuable européen à bon escient. Mais surtout, les communautés africaines où qu'elles devraient s'organiser pour mieux faire connaître et défendre leur vision du continent Africain. Pour Afrology, la question de la volonté réelle reste posée à tous les niveaux, chez tous les intervenants; l'histoire jugera...

Bruxelles, le 11 novembre 2005.
* Analyste financier
http://www.afrology.com


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