Nous assistons depuis peu à un vaste mouvement de recomposition logistique en Tunisie, et ce dans pratiquement toutes les filières, que ce soit le textile/habillement, l'agroalimentaire, les composants automobile, etc. En effet, une des conséquences de la globalisation est la multiplication des sources d'approvisionnement et la diversification des débouchés, qui dynamisent d'une part les échanges commerciaux et impactent d'autre part les chaînes de transactions qui passent d'un mode bipolaire à un mode multipolaire. Dans ce contexte, il est normal de voir l'émergence de nouvelles approches logistiques dans les stratégies de développement des entreprises qui opèrent en Tunisie. Pour celles-ci, il s'agit de plus en plus de mettre en uvre des solutions logistiques techniquement fiables et économiquement viables afin de maintenir la fluidité, la continuité, et de plus en plus la traçabilité des différentes étapes de la chaîne d'approvisionnement, depuis le fournisseur du fournisseur, jusqu'au client du client. Ceci nécessite des investissements importants, aussi bien en termes d'infrastructures que de «software», notamment à travers l'acquisition de connaissances et l'intégration d'outils technologiques. La logistique étant, à la base, une invention militaire, lorsqu'on parle de logistique, on fait souvent le parallèle avec la guerre. La rude compétition à laquelle nous assistons aujourd'hui a basculé les entreprises dans une logique de «guerre économique non conventionnelle». Concrètement, il ne s'agit plus pour les entreprises de protéger seulement leurs territoires, mais de faire les bonnes alliances pour pouvoir agir n'importe où et à tout moment. Afin de formuler des stratégies de conquêtes extraterritoriales, il faut nécessairement développer une plus large implication et concertation entre les différentes parties, publiques et privées, pour mettre en place un système logistique étendu et performant. (Pour plus d'information sur la Supply Chain, consultez le site www.mkc-consulting.com)