La première édition ayant réussi, les organisateurs du Salon International des Services (8-9 juin 2006) placent la barre plus haut pour la deuxième. Tout comme on ne change pas une équipe qui gagne, on ne laisse pas tomber une manifestation qui a bien marché. Donc, la première édition du Salon International des Services à l'Exportation ayant réussi, affirme M. Férid Tounsi, Président-directeur général du Centre de Promotion des Exportations (Cepex), il était tout à fait naturel de la programmer de nouveau -en l'occurrence pour les 8 et 9 juin prochain. Avec toutefois des «améliorations» pour «une plus grande efficacité». La première édition avait permis d'attirer plus de 1000 participants, 185 exposants tunisiens, 364 visiteurs étrangers (venus de 30 pays en majorité africains). L'enquête d'évaluation, menée alors parmi l'ensemble des exposants et un groupe de 50 visiteurs, avait révélé un taux de satisfaction de 82% et l'intention de 97% des exposants à participer à l'édition 2006. Une bonne appréciation qui n'a rien d'étonnant, surtout quand on sait, ainsi que l'a révélé M. Mohamed Babbou, commissaire général du SISE, que la première édition avait permis à plusieurs entreprises tunisiennes de signer des contrats avec des donneurs d'ordre étrangers. Forts de ce premier succès, les organisateurs outre le Cepex, l'UTICA et l'Agence tunisienne de coopération technique- se sont fixés comme objectifs stratégiques pour l'édition 2006 de «positionner le SISE comme rendez-vous incontournable du secteur des services», de «développer la coopération Sud-Sud», d'«améliorer l'accès aux fonds multilatéraux» et, enfin, de «faire de la Tunisie un hub d'entrée en Afrique dans le secteur des services». Sur un plan qualitatif, les organisateurs veulent «présenter une offre arabe et africaine riche, variée et compétitive», «maîtriser et cadrer la demande arabe et africaine», «développer le réseautage et un mécanisme de veille» et «mettre en place une plateforme efficace». Outre un plus grand nombre d'exposants (230), -le SISE 2006 apportera d'autres nouveautés dont l'introduction des secteurs du tourisme et de la communication/marketing. Sur la trentaine de pays ciblés, 22 sont africains en direction desquels une campagne promotionnelle a été lancée depuis début février et se poursuivra jusqu'à fin mars. En plus de deux pays invités d'honneur -la Mauritanie et le Japon-, le SISE 2006 aura également un «invité spécial» (la Libye) -une formule qui connaît apparemment du succès puisque le Nigeria a demandé à en faire partie et a promis d'envoyer en Tunisie une délégation d'une soixantaine d'hommes d'affaires. Pour doper la participation, les organisateurs ont obtenu que les dates d'autres manifestations programmées à la même période en Tunisie soient rapprochées de celles du SISE afin de permettre aux délégations étrangères participantes de visiter ce salon. C'est le cas notamment de la conférence africaine organisée à Monastir par la Jeune Chambre Internationale, initialement prévue en mai 2006 et reportée au 7-8 juin. Conçu pour aider les entreprises tunisiennes à exporter leurs services -même si les organisateurs, désireux de se faire plus discrets à ce sujet, ont décidé d'éliminer le vocable exportation du nom du salon-, le SISE suscite un intérêt certain et pose un problème à bon nombre de ceux qui voudraient y être présents : le prix de la location d'un stand, fixé à 2800 dinars. Une question à laquelle le président-directeur général du Cepex a promis de réfléchir, même s'il a rappelé que même à 2800 dinars le stand, le salon souffre -à ce jour- d'un déficit de 400.000 dinars que les organisateurs essaient de trouver auprès de sponsors en vue de boucler le budget.