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Publié dans WMC actualités le 02 - 01 - 2007

La Tunisie à 365 jours de la zone de libre-échange avec l'Europe
Par Moncef MAHROUG

Onze ans après l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne, la «déprotection» est totale pour 40% des produits et équipements et très largement réalisée pour les autres. Mais à partir du 1er janvier 2008, le libre-échange sera total avec l'Union européenne. Premier bilan à 365 jours de cette importante échéance.
Le compte à rebours est désormais enclenché : dans une année, c'est-à-dire à partir du 1er janvier 2008, la Tunisie va entrer de plain-pied dans la zone de libre-échange avec l'Union européenne, dont les premiers effets ont commencé à se faire sentir il y a exactement onze ans, quand avait débuté, le 1er janvier 1996, le démantèlement des tarifs douaniers qui avaient jusqu'alors protégé l'économie tunisienne de toute concurrence étrangère.
Onze ans plus tard, la «déprotection» est totale pour 40% des produits et équipements et très largement réalisée pour les autres. Ainsi, les produits de la liste 1, c'est-à-dire les matières premières et les équipements non-fabriqués localement (représentant 12% de la valeur des importations tunisiennes en provenance de l'Union européenne) ont été exonérées de toutes taxes douanières dès l'entrée en vigueur de l'Accord d'association, le 1er janvier 1996.
Cinq ans plus tard, ce fut au tour des biens d'équipements ne figurant pas sur la première liste et des matières premières non-fabriquées localement (liste 2, soit 28% de la valeur des importations tunisiennes d'origine européennes) d'être exonérées.
Pour les produits semi-finis fabriqués localement et capables de supporter la concurrence étrangère -soit 29,5% de la valeur de nos importations venant d'Union européenne- (liste 3), le taux de démantèlement des tarifs douaniers, entamé en 2000, atteindra 96% au 1er janvier 2007. Et il sera à cette même date de 89% pour les produits finis fabriqués localement et qui ont besoin d'être mis à niveau pour pouvoir faire face à la concurrence étrangère (liste 4) ce qui représente une dernière tranche de 30% de nos importations d'Union européenne.
Bilan de ce processus de démantèlement, onze ans après son déclenchement ?
L'économie tunisienne en a-t-elle plus profité ou souffert ? Sans occulter les répercussions négatives pour certains secteurs, dont les industries du verre et de la quincaillerie, dont quelques entreprises ont récemment introduit un recours auprès du ministère du Commerce et de l'Artisanat pour demander l'adoption de mesures de sauvegarde contre les importations tant légales que sauvages-, les pouvoirs publics mettent en exergue le bon côté des choses. Et insistent notamment sur le fait que l'application de l'accord d'association avec l'Union européenne a permis d'améliorer la compétitivité et le rendement de l'économie nationale. Une amélioration perceptible à plus d'un niveau.
D'abord, le produit national a généralement pu sauvegarder son positionnement sur le marché local, grâce à l'amélioration de la qualité, des méthodes de commercialisation, et à la maîtrise des coûts.
Ensuite, et c'est là le plus important, les exportations, véritable locomotive du développement de la Tunisie, ont progressé de plus de 12%. Mais pour sauvegarder sa présence sur le marché européen, son principal débouché avec plus des deux tiers de nos exportations, la Tunisie doit continuer à améliorer la qualité et la compétitivité de ses produits (qui sont totalement exonérés de droits de douanes), et se spécialiser dans des niches. Car les produits de nos concurrents venus d'ailleurs ne supportent plus que 3,9% de taxes douanières à l'entrée en Union européenne (sauf pour le textile/habillement qui fait l'objet d'un «pic tarifaire» à 12%), et pourraient à plus ou moins brève échéance bénéficier sur ce marché du même privilège que la Tunisie sur l'idée de supprimer les droits de douanes sur les produits importants pour les pays en développement, actuellement discutée à l'OMC dans le cadre du Cycle de Doha, était finalement adoptée.
De surcroît, on pourrait également trouver dans ce cadre une solution aux restrictions non-tarifaires (normalisation, restrictions déguisées au commerce, normes environnementales et contre le dumping), avec lesquels la Tunisie n'a pas de problèmes, mais qui sont autant d'obstacles au déferlement en Europe de produits provenant d'autres pays émergeants.
Mais quoiqu'il advienne dans le cadre de ces négociations, la Tunisie a des atouts non négligeables à faire valoir dans cette course à la conquête des marchés extérieurs. Certes, il existe encore chez nous beaucoup d'entreprises à qui l'ouverture et l'internationalisation font peur et mal. Mais le pays en compte un certain nombre à la mentalité et à l'attitude de conquérants. Des groupes comme Chakira, qui a peut-être été le premier à s'internationaliser et est aujourd'hui implanté en Afrique, en Europe et en Asie, ou One Tech (Moncef Sellami, qui a récemment racheté Fuba, son client allemand) en sont deux exemples. Il faudrait seulement que ces «conquistadors » deviennent plus nombreux.
Mais l'application de l'accord d'association avec l'Union européenne n'a pas profité qu'aux seules entreprises. Le consommateur tunisien aussi commence à en tirer profit sous la forme d'une baisse des prix des produits, consécutive à la réduction des tarifs douaniers. Certes, on n'en est pas encore dans la situation idéale où tous les producteurs et commerçants respectent l'esprit et la lettre de l'article 24bis de la loi n°64 sur la concurrence et les prix qui leur impose de faire bénéficier le consommateur de la baisse des tarifs douaniers en les répercutant au niveau de leur prix final.
D'ailleurs, c'est pour cette raison que les services de contrôle du ministère du Commerce et de l'Artisanat veillent au grain, et ont récemment procédé à des contrôles dans près de 200 entreprises pour s'assurer du respect de cette disposition. Et c'est pour cela aussi que le ministère envisage de lancer, en étroite collaboration avec l'Organisation de Défense du Consommateur (ODC), un plan de communication en direction à la fois du consommateur pour lui faire prendre conscience des retombées du programme de démantèlement des tarifs douaniers, et lui permettre d'assumer sa responsabilité dans ce domaine, et du producteur pour l'inciter à maîtriser ses coûts et respecter l'obligation de faire bénéficier le consommateur des effets du démantèlement tarifaire.


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