On apprend que le ministère du Commerce et de l'Artisanat vient d'interdire l'importation des pièces détachées pour automobiles d'occasion. Cette décision a été motivée par la nécessité de protéger l'industrie locale. On a en effet remarqué que les automobilistes se dirigent de plus en plus vers ces revendeurs de pièces automobiles d'occasion plutôt que d'acheter du neuf. Revendeurs dont on voit un peu partout et qui ont permis aux automobilistes, grâce aux prix fort avantageux qu'ils pratiquent, d'entretenir mieux leurs voitures et de ne plus immobiliser le véhicule pour causes de panne ou de pièces en rupture de stock. Vraisemblablement, le ministère a préféré ne pas voir cet aspect des choses et n'a pas tenu en compte le portefeuille du citoyen. Il est vrai que l'on se doit de protéger les industriels tunisiens, mais jusqu'à quand va-t-on refuser la concurrence étrangère et la mondialisation au nom du protectionnisme ? A rappeler que ces mêmes industriels bénéficient d'une législation des plus avantageuses et qui a permis leur floraison et la création d'emplois de plusieurs milliers de personnes. Parmi les avantages dont ils bénéficient, l'imposition aux marques de voitures étrangères d'acheter chez eux s'ils veulent écouler leurs voitures dans le pays. Ce système de quotas (encore en vigueur) a permis la naissance de toute une industrie, mais nous pensons qu'il est temps que cette industrie vole de ses propres ailes (en cherchant d'autres marchés internationaux) sans bénéficier d'une énième protection dans un tout petit marché comme le nôtre. Après tout, les pièces détachées d'occasion font vivre plusieurs centaines de familles et, surtout, ménagent le portefeuille du citoyen ! R.B.H.