Pour tout dire, le CMF est l'un des éléments clefs de la transparence du marché financier et c'est justement dans cette perspective, nous semble-t-il, que la Banque mondiale vient d'appeler à ce qu'il améliore son système garant du respect des obligations comptables. Ce système comprend une cascade d'éléments dont des normes comptables claires, des interprétations en temps utile et des directives d'application, le commissariat aux comptes, le contrôle par les autorités de supervision et un système de sanctions efficaces. Et, selon la Banque mondiale, il est urgent que le respect des obligations comptables par les entreprises cotées fasse formellement partie des prérogatives du CMF. Le Conseil devra également contrôler la conformité de l'information financière (présentée par les sociétés) par rapport aux normes comptables et sévir quand il le faut. 'Les pouvoirs nécessaires au CMF devraient inclure au moins le pouvoir de contrôler l'information financière, de demander des informations supplémentaires aux préparateurs et aux commissaires aux comptes et de prendre les mesures nécessaires en rapport avec les objectifs de contrôle. Le Conseil devrait être responsables de la conception d'un système de contrôle et de sa mise en uvre. Toutefois, il devra être doté de ressources suffisantes pour établir et mettre en uvre un système de contrôle effectif. Cela implique un personnel compétent ayant une bonne expérience des normes IFRS (International Financial Reporting Standards) et des implications légales du non-respect des obligations'', souligne la Banque mondiale. Voilà de quoi nous inspirer dans la mise à niveau souhaitable du Conseil du marché financier (au moins en termes de promotion de la transparence).