Pouvons-nous reconquérir le marché allemand ? Par Maryam OMAR Certes, avec plus de 571 mille touristes allemands venus en Tunisie en 2006, on ne peut pas parler de désaffection dans le sens propre du terme car il s'agit vraiment d'une performance par les temps qui courent (pour des raisons économiques, les Allemands sont moins nombreux à partir en voyage à l'étranger : -18% entre 2000 et 2005). Pourtant, lorsqu'on compare ces 571 mille entrées avec les 1036 mille de 1999, on se rend compte que nous sommes sans conteste devant un défi qui s'impose de lui-même : retrouver le niveau que nous sommes parvenus à atteindre en 1999. Et ici, la question est toute simple : Sommes-nous vraiment capables de reconquérir le marché allemand ? Pour y répondre, nous pourrions vous citer les réponses courageuses de l'ONTT (carences d'image, de produit et de transport aérien) dans les détails. Mais nous avons préféré quelque chose de plus simple que chacun d'entre-nous peut vérifier par lui-même sans être un consultant ou un quelconque expert dans ce domaine. Les hôtels de bonne facture sont de plus en plus nombreux mais la plupart d'entre eux donnent l'impression de ne avoir d'âme. Vous êtes là, en Tunisie, et vous pourriez être n'importe où sur la planète. Rien ne différencie cet endroit où vous vous trouvez alors que la différence est perceptible à Istanbul, à Marrakech, à Shanghai. Différence qui est soulignée, il est vrai, par une telle qualité de services que le voyageur est pour très longtemps prisonnier des souvenirs qui y sont liés. Ajoutez à cela le maigre progrès de notre tourisme dans l'apprentissage de la langue allemande (avec la dose qu'il faut de culture allemande) et vous saurez qu'il nous faut vraiment changer d'esprit si nous voulons atteindre le million de touristes allemands et dépasser cette barre.