Le hasard du calendrier a fait que 2 événements se succèdent : le salon de l'agriculture tunisien et le salon des banques et des banquiers ; le premier a eu lieu à El Kram et le deuxième à la Charguia. C'est déjà un symbole, les agriculteurs voient toujours grand et les banquiers optimisent tout; d'ailleurs, on n'a jamais vu ou presque de banquier pauvre et de paysan riche. Le pauvre paysan que personne n'assure contre les années trop sèches ni trop humides. Mais, me diriez-vous, de qui a-t-on le plus besoin : de celui qui cultive nos champs de tomates ou celui qui cultive ses dinars en les faisant fructifier quelle que soit la météorologie ? Car en réfléchissant bien, si l'on a toujours cultivé pour vivre, on a longtemps vécu sans banquier ; et si vous vous intéressez à l'histoire -si l'on se fie à Google, qui est devenu une de mes sources d'inspiration-, l'agriculture est apparue dès le réchauffement de la planète 10.000 ans avant Jésus Christ, et l'homme a, en parallèle, élevé des troupeaux gardés par des chiens, et cela a continué jusqu'à ce jour.
C'est dans ce croissant fertile que tout a commencé, source de tous les ennuis actuels avec son pétrole à 100$, et c'est aussi en Mésopotamie que 7.000 ans plus tard à UR, c'est le Temple qui joue le rôle de banque et les prêtres et prêtresses celui de banquier en acceptant les dépôts d'argent et en prêtant de l'argent au souverain puis aux marchands. Qu'est-ce qu'ils devaient être heureux les gens durant ces 7.000 ans, pas d'agios, pas de chèque, pas de commission ; on pratiquait le troc pour vivre, maintenant beaucoup truquent pour survivre . D'ailleurs l'argot français plein de bon sens a bien compris la liaison entre l'agriculture et la finance et a appelé l'argent du blé ; celui qui n'a pas d'argent est fauché et quand une banque coule quelqu'un, elle le met sur la paille ! Ne m'en voulez pas si je trouve que les banquiers sont vaches .