D'après une étude menée par le Washington Post, les émigrés de par le monde entier ont envoyé à leurs pays d'origine plus de 300 milliards de dollars en 2006, soit un montant ayant dépassé de loin les aides étrangères au développement et même les IDE, ce qui en principe devrait donner lieu à un important développement des pays sous-développés si toutefois l'on avait fait bon usage de tout cet argent. Les experts remarquent cependant que les 150 millions d'émigrés envoient quelques centaines de dollars pour faire vivre des millions de familles dans 162 pays en développés, sauf qu'une partie infime de cet argent va réellement au développement économique de ces pays, car le gros lot de ces montants couvre la petite consommation, selon le FAO. La question du transfert d'argent par les émigrés est en fait très importante quand on sait que le développement mondial compte toujours sur les aides étrangères au développement et les IDE qui, ceux- ci, se sont montés à 271 milliards de dollars. Toujours selon les experts, les émigrés, généralement pauvres et même clandestins, ont envoyé quelque 114 milliards de dollars rien qu'en Asie et dans la zone du Pacifique en 2006, suivies de l'Amérique Latine et les Caraïbes qui ont reçu 68 milliards de dollars. En tête des pays à avoir reçu le plus d'argent est l'Inde qui a profité de 24,05 milliards de dollars, suivie du Mexique qui en a reçu 24,2. Il va encore s'avérer que sur les 162 pays bénéficiaires de ces mannes, 45 ont reçu l'équivalent de 10% de leur PIB ; pour l'exemple : la Guinée-Bissau a reçu 148 millions de dollars, ou 48,7% de son PIB. Pourtant, dans d'autres études antérieures, la Banque mondiale estimait que cet argent qui revenait à l'Amérique Latine restait toujours modique car toute hausse de 1% du PIB ne représentait en fait qu'une baisse de 0,4 % du taux de la pauvreté. M.B.