Dans le cadre de son nouveau programme de communication et d'information permanente, initié à l'intention de ses actionnaires, des marchés et de ses partenaires, la Direction générale de Tunisair se propose de faire ci-après le point sur l'état d'avancement du programme de restructuration de la compagnie nationale, et de présenter certains indicateurs relatifs à ses états financiers.
Le programme de restructuration de la compagnie, établi durant le dernier trimestre 2002, et validé par le gouvernement (CIM du 28/11/02), fait suite à un diagnostic en profondeur qui a mis en évidence la nécessité d'ajustements structurels, notamment sur les plans économiques et de production, et fixe pour objectifs à court terme la restauration de ses équilibres financiers, et à moyen terme le développement de sa capacité concurrentielle.
Le plan d'action associé prévoyait les axes suivants :
La validation du programme de restructuration par les partenaires sociaux Un programme d'allégement des effectifs et d'optimisation des ressources humaines Un programme de compression de coûts Le développement d'une nouvelle stratégie commerciale Un assainissement financier Une réorganisation et création d'un groupement par l'externalisation des activités annexes et le recentrage de l'activité de la compagnie sur son coeur de métier.
En début d'année 2004, l'avancement du programme de restructuration peut être estimé comme étant à mi chemin, soit une réalisation de l'ordre de 50%, grâce notamment à l'adhésion des partenaires sociaux (dont le sens de la responsabilité est salué au passage), et qui se traduit par la concrétisation des actions suivantes :
- Une réduction d'effectifs, sur la base d'un départ volontaire, de 1.100 agents enregistrés à ce jour par rapport à un objectif initial de près de 1.300, conjugué à l'élaboration des organigrammes et de la loi cadre de la compagnie (en phase de finalisation), contribuant ainsi à l'amélioration sensible du ratio de référence «nombre d'agents / avion» qui passe sous la barre de 200.
- Une réduction drastique et concrète des coûts d'exploitation qui aura engendré pour 2003 une économie substantielle et qui pourra atteindre plus de 20 millions DT en 2004. Parallèlement, le budget d'investissement sur la période 2002/2006 (Xe Plan) a été réduit de 220 à 80 millions de DT.
- L'achèvement, en collaboration avec un bureau d'experts d'envergure mondiale, de la première phase de développement d'une nouvelle stratégie commerciale, et ce, à côté d'un rééquilibrage amorcé du réseau sur l'Afrique et le Moyen Orient.
- La validation de la démarche d'externalisation retenue par Tunisair, par le biais de partenariats internationaux (nombreuses propositions de partenariat et de joint-venture immédiates émanant de compagnies leaders mondiaux), l'établissement des termes de références sectoriels et le lancement de l'appel à la concurrence (date limite le 18 mars 04) qui a vu la manifestation d'intérêt des plus grandes compagnies mondiales dans les domaines de la maintenance aéronautique, des systèmes d'informations, et de la gestion des relations clientèle (Call Center, Fidélisation clientèle, etc ...). Simultanément, la concession relative à la vente à bord a déjà été attribuée via un appel d'offres international à une société tunisienne, et qui générera contractuellement des gains supérieurs, une meilleure productivité et des avantages certains (formation du PNC, etc ...)
S'agissant du volet de la restructuration financière, Tunisair, qui a étoffé en partie le staff responsable de cette fonction, s'est attelé à réorganiser totalement le volet financier de manière à le placer au diapason des standards internationaux. Ainsi, d'importantes missions d'audit et d'assistance sont en cours de finalisation, alors que les traitements relatifs à l'apurement des comptes et à l'obtention d'un bilan «assaini» et totalement conforme aux normes de l'industrie sont en voie de réalisation.
D'autres actions font l'objet de grands travaux et sont relatifs d'une part aux obligations ou recommandations émises entre autres par le CNC (Conseil national de la comptabilité) de procéder à certains aménagements comptables (mise en conformité avec les normes IASC et NCT), et d'autre part à l'élaboration pour la première fois de comptes consolidés.
Enfin au niveau du traitement des recettes, la direction financière procédera à une sous-traitance partielle (à l'instar de nombreuses compagnies) et se dotera simultanément d'un logiciel performant, ce qui permettra à Tunisair de disposer de ses résultats à J+30 en lieu et place de M+3.
Concernant le résultat de l'année 2003, qui sera publié prochainement, les premiers états provisoires indiquent un résultat d'exploitation en amélioration par rapport à l'exercice 2002 (49,1 MDT), conséquence conjointe des premiers effets du programme de restructuration, et de l'évolution favorable des parités euro et dollar.
Les tendances enregistrées pour l'année 2004, à savoir une reprise commerciale attendue de l'ordre de 13%, un impact de correction structurelle jouant cette fois ci pratiquement à plein régime, une approche financière et comptable mise en cohérence avec celles en vigueur au sein des compagnies compétitrices de Tunisair, augurent d'un rétablissement des équilibres financiers.
Par ailleurs, Tunisair se félicite du regain de confiance enregistrée sur la place, et perçu à travers la hausse des cours boursiers, ce qui renforce la compagnie dans le choix de ses axes stratégiques, à même de garantir définitivement sa pérennité dans un environnement en mutation accélérée avec de difficiles échéances de libéralisation qui se profilent à l'horizon.
Enfin, il y a lieu de noter que la compagnie nationale uvre encore et toujours pour renforcer la sécurité de ses vols, la sûreté de ses activités et la qualité de ses services. Ainsi l'année 2004 verra la certification ISO 9001 en Version 2000 des opérations sol et vol, du périmètre commercial, de la certification JAR 145 pour les aspects de maintenance et la mise en conformité JAR Ops pour les volets opérationnels.
(Source : La Presse du 18-02-2004)
(c) Webmanagercenter - Management & Nouvelles Technologies -24/02/2004 à 10:00