Pour donner de nouvelles perspectives à l'emploi, il faut des idées. Nouvelles ou réchauffées qu'importe ! L'essentiel est qu'elles marchent, n'est-ce pas ? En fait d'idées, nous voudrions proposer une méditation sur un dossier qui nous semble avoir injustement rencontré très peu d'intérêt. En tout cas pas plus que d'autres dossiers similaires. Voici : Cela fait quelques années que tout le monde sait que pas moins de 100 millions de Chinois ayant les moyens de voyager vont bientôt changer la face du tourisme. Et comme toujours, nous n'avons pas l'audace de mettre toute la gomme pour prendre tout le monde de vitesse. De petites choses ont été tentées, fort louables au demeurant, sans qu'elles fassent vraiment la différence.
Sommes-nous vraiment conscients du bond énorme que notre tourisme pourrait impulser à l'emploi si nous parvenions à attirer 10 millions de cette centaine de millions de Chinois épris de voyages ? Car c'est là que doit se tenir notre ambition viser haut pour éprouver notre aptitude à nous battre !
Nous sommes devant un dossier énorme et très complexe sur lequel des choix doivent être faits. Nous ne dirons pas : parlons-nous chinois (même s'il s'agit de la manière la plus sûre de comprendre le marché chinois) ? Mais au moins : parlons-nous anglais, la langue universelle des lettrés ? Quelle est notre philosophie marketing pour les attirer en masse ? Savons-nous ce qu'ils veulent vraiment ? Que connaissons-nous de la Chine ?
C'est cela les idées pour la dynamisation de l'emploi ; un long travail de patience où l'on doit apprendre très vite à bien connaître son sujet. Et nous formulons l'espoir que la Consultation nationale pour l'emploi sera l'occasion de corriger le tir et donner au marché chinois l'attention qu'il mérite vraiment.
Ce qui est rigolo, c'est qu'il y a un bon point commun entre nous et les Chinois : leur taux de développement est à deux chiffres et notre taux de chômage est à deux chiffres.