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Et si Ulysse avait navigué jusqu'à Dougga ?
Publié dans WMC actualités le 20 - 10 - 2008

« Heureux qui comme Ulysse.... » n'est pas à Djerba, mais revient d'un week-end archéologique autour du temple des eaux à Zaghouan et de Dougga. Ma tête est pleine d'informations et de sensations fortes. Le propos de cette chronique n'est pas de rappeler l'importance sur la carte méditerranéenne de ses sites archéologiques, mais de constater que ce fut aussi un week-end vraiment à plomber le moral.
D'abord, arriver à Dougga fut un exploit. Non que je n'aime faire la route, bien au contraire! Trouver les indications pour le site fut plus laborieux que de faire la route, somme toute agréable, quoique je ne m'explique toujours pas comment un site de cette importance ne soit pas directement lié à la capitale par une autoroute. Les indications sont rares. La nouvelle ville s'est beaucoup élargie. On a trop rarement pensé à mettre de nouvelles indications pour éclairer les rares amateurs de vieilles pierres qui mettent beaucoup de volonté pour arriver à bon site ! La route d'accès final à Dougga mérite d'être refaite. Fréquentée par des bus et des voitures volumineuses, comme les 4x4, il est urgent de l'élargir.
A Zaghouan, le site est malmené. Entre les mobylettes qui s'y parquent, les herbes folles qui s'y installent et les détritus qui s'amoncellent. Il n'y a rien à rajouter. Y trouver une unité hôtelière pour passer la nuit s'avère impossible. C'est vrai, Hammamet ou Sousse ne sont pas loin. Vous avez le choix ! J'avais justement envie d'échapper aux grandes villes touristiques. J'ai pensé passer la nuit dans un petit hôtel de charme, acheter des produits du terroir (les kaak ouarka, miel, et eau d'églantiers sont divins !), voulu escalader la montagne, faire de la marche et laisser mes enfants faire une rando VTT sur un circuit balisé...Impossible, cela n'existe pas !
Une fois arrivée sur les deux sites, force est de constater qu'il y a très peu de monde. Pour ainsi dire, il n'y a personne, ou quasiment. Pas de bus touristiques, pas de bus scolaires, quelques touristes, pas de famille, ...Pas de tourisme local ou international...
Au terme de mon périple, j'ai pointé mes oreilles de journaliste suspicieuse et bien au-delà, partout. Je concède la prononciation approximative (italienne), la familiarité extrêmement déplacée, et la légèreté de la charge informative que nous offre le guide. Je contiens difficilement ma colère, quand je recueille certains propos et impressions de visiteurs étrangers sur les lieux.
Les infrastructures sont rudimentaires, les sanitaires défectueux, les boutiques et leurs marchandises moisies...
Serait-ce excessif de réclamer un guide consciencieux, qui respecte son métier, son auditoire et le patrimoine qu'il présente ? Serait-ce de la folie que de réclamer des produits de qualité, 100% tunisiens soient présentés dans les échoppes des musées et sites archéologiques du pays ? Serait-il compliqué d'exiger un verre propre pour boire une gorgée d'eau sur un site aussi mondialement réputé? Il serait assurément hérétique de vouloir un audio-guide, des bornes interactives, un son et lumières, un restaurant de qualité, un hôtel de luxe, .....
Nous en sommes au énième coup d'envoi du tourisme culturel dans notre pays. Un tourisme qui refuse de décoller. On a beau ériger des stratégies, initier des restructurations, commander des études, consulter des spécialistes et engager des réflexions, on en est au même point ou presque.
Le tourisme culturel est considéré comme une solution. Une des solutions possibles à la relance du tourisme en général dans le pays. Par ce biais, on voudrait redresser une image ou la recréer. Dans ce cas d'école, la solution envisagée semble devenir problème.
J'ai beau lire et relire tous les rapports sur le sujet. Les internes et les autres. De Fitch rating à Oxford Business Group en passant par le rapport de la Banque mondiale «stratégie de la mise à niveau avec une diversification», le diagnostic n'est plus un secret pour personne. La marche à suivre est indiquée royalement et la volonté politique confirmée.
Certes, il faut laisser le temps au temps. Mais il est nécessaire de vite assainir la situation au fur et à mesure, en tentant de combler au plus vite les petites lacunes et affronter les dysfonctionnements qui ligotent la mise à niveau de notre tourisme national. Nous ne pourrons optimiser l'efficience des gros chantiers en projets qu'en consolidant les bases de l'existant.
Savons-nous communiquer sur nos atouts? Savons-nous mettre en valeur nos performances ?
Le tourisme tunisien a longtemps, et du reste continue, de souffrir d'une communication sommaire et classique. Pourquoi des atouts et des potentialités absolument incontestables résultent-ils autant de contreperformances ?
La communication reflète les maux du secteur. Un secteur sous-exploité qui a perdu du temps et qui ne parvient pas encore à s'adapter aux attentes d'un monde qui communique beaucoup et bouge très vite.
Comment pouvons-nous convaincre autrui, lorsque le regard que nous avons sur nous-mêmes est, souvent, vraiment et hélas, extrêmement approximatif ! Soit nous ne savons pas nous regarder, soit nous n'apprécions pas ce que nous voyons. Dans les deux cas, nous ne savons pas solliciter les autres à nous regarder différemment. En comparaison à tellement d'autres destinations, qui sont parvenues à construire ou à modifier leur image, la Tunisie est un pays magnifique dont les atouts n'ont plus besoin d'être rappelés et qui peine à être perçue avec ses dimensions multiples. L'offre balnéaire reste dominante et occupe tout le spectre. La diversification des produits : golf, affaires, thalassothérapie... est désormais une réalité. Qu'en est-il de leur perception ?
Le «tourisme culturel» s'identifie communément au terme «tourisme patrimonial et monumental» qui se confond lui-même avec «les Sites et Monuments Historiques».
Défini par la Charte adoptée par l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) et la plupart des institutions touristiques internationales, le tourisme culturel est «celui qui a, entre autres objectifs, la découverte des sites et monuments historiques». Celui-ci nous peinons encore à le valoriser.
La culture, elle, varie dans le temps, l'espace, et peut se décliner à l'infini. Au delà des édifices, elle fait référence au patrimoine. Il y a aussi toutes les pratiques humaines, les us et coutumes, les faits de mémoire, l'histoire…
La réalité et les mythes des pays touristiques rendent compte des enjeux de l'action conjointe entre acteurs du tourisme et de la culture. Des destinations créées à partir de peu cherchent à construire à coup de gros budgets et investissements une identité forte dans le flot des pays qui parient sur le tourisme comme vecteur principal de leur économie. Il est évident que lorsque l'on annonce que les 846 millions de touristes en 2007 seront un milliard en 2010 et qu'il soit prévu, selon les estimations de l'OMT, qu'ils atteignent 1,6 milliard en 2020, cela aiguise bien des appétits !


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