Multiplier le chiffre d'affaires de Pierre Fabre Médicaments Production Tunisie (PFMPT), la joint-venture née en 2005 du rapprochement entre les Laboratoires Pierre Fabre et la Siphat (Société des Industries Pharmaceutiques de Tunisie), et désormais opérationnelle, pour les porter de 4 millions de dinars, durant cette année de démarrage, à 18 md en 2014. Voilà le principal objectif du premier business-plan de PFMPT que le ministre de la Santé Publique, M.Mondher Zenaïdi, et M.Manuel Serdan, directeur du Patrimoine du groupe Pierre Fabre, ont inaugurée, mardi 6 janvier 2008, en présence de M. Serge Degallaix, ambassadeur de France, et du gouverneur de Ben Arous. Se félicitant avec l'ambassadeur de France de cette «nouvelle illustration de l'intensité des relations tuniso-françaises», le ministre de la Santé publique et le responsable du groupe Pierre Fabre s'accordent à trouver ambitieux et réaliste à la fois le business-plan de la nouvelle unité industrielle. M. Mondher Zenaïdi pense que «réaliser, d'ici cinq ans, un chiffre d'affaires de vingt millions de dinars, soit 50% du chiffre d'affaires actuel de la SIPHAT, et dix millions de dinars à l'export, soit près de 50% de la valeur actuelle des exportations de tout le secteur, cela est bien à la portée du dynamisme dont, j'en suis persuadé, l'entreprise qui vient de naître ne manquera pas de faire preuve». De plus, le ministre de la Santé publique est convaincu que les conditions favorables régnant dans le pays «sérénité du climat social, stabilité politique, sécurité des biens et des personnes»- font que les «grandes» ambitions de Pierre Fabre Médicaments Production Tunisie ne sont «point démesurées» et «portent, au contraire, la marque du réalisme». Au vu des «bases solides» -«mises à disposition de l'immobilier de production et administratif, soutien logistique et distribution d'utilités essentielles, telles que sous-traitance croisée, prestation de contrôle qualité et mise à disposition des fluides, énergies, entretien et maintenance, »- qu'il impute à SIPHAT, Manuel Serdan est lui aussi convaincu que la nouvelle unité peut se développer «sereinement» sur trois produits essentiels : les produits Pierre Fabre, les produits sous-traités et ceux en licence. Ce qui veut dire que «le plan de développement à 5 ans, bien qu'ambitieux, est parfaitement réalisable». En choisissant de faire de la Tunisie sa base industrielle pour le Maghreb et l'Afrique subsaharienne, Pierre Fabre va certainement donner une impulsion nouvelle à un secteur qui, avec ses 42 unités, a multiplié son chiffre d'affaires par près de quarante en vingt ans pour le porter de 8 millions de dinars en 1987 à 300 millions de dinars en 2007. Mais les Tunisiens voient également dans cette implantation la confirmation que «la Tunisie est un pays sérieux, sûr, crédible et qu'elle dispose de cadres techniques, de managers et d'hommes d'affaires compétents et dignes de confiance», résume M. Mondher Zenaïdi.