Ils se sont rencontrés à Tunis et ils ont déjeuné ensemble. Ils ont parlé de choses et d'autres, comme il convient à des gens de bonne compagnie. Mais ils se sont longuement entretenus à propos de la vague de grands projets que notre pays commence à accueillir. Dans l'air, beaucoup de mécontentement et le spectre grandiose des Chinois industrieux et entreprenants ! Les deux personnalités, MM. Hédi Djilani, président de l'UTICA, et Hervé de Charrette, président de la Chambre de commerce franco-arabe, avaient chacun ses priorités, parfois communes, parfois propres. Et une question lancinante : pourquoi la France est-elle de plus en plus absente ? De Charrette dit que nenni, et que l'intérêt porté au monde arabe est ancien. On peut le croire mais l'esprit chinois est suspendu au-dessus de la région, partout où la main passe et repasse. Pas seulement l'économique mais aussi le politique et, surtout, une attitude d'humilité aux antipodes de tous ceux qui ne peuvent se mêler aux populations. Du partenariat, je te donne, tu me donnes, je suis là, tout m'intéresse (de l'aiguille au gratte-ciel) Et n'oublie pas les JO 2008, avec toute l'expertise que j'ai prouvée ! Pourtant, De Charrette est vraiment le bienvenu. Djilani est francophile, n'est-ce pas ? Tous deux parviennent à se tourner seulement vers l'avenir et s'accordent sur un 'plan d'action'' : renforcer notre partenariat (un bon cliché) et puis créer des relations aussi étroites que possible entre les entreprises du bâtiment et travaux publics des deux côtés (voilà, nous y sommes) Mais on ne peut s'empêcher de poser une autre question : et s'il n'y avait pas de grands projets en perspective ?