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Tunisie- Bioénergie : Les biocarburants plutôt que les énergies fossiles
Publié dans WMC actualités le 30 - 03 - 2009

Vue sous cet angle, la bioénergie, «opportunités et défis pour la région de la Méditerranée», a été la thématique principale de la table ronde organisée le 26 mars 2009 à Tunis par la Mediterranean Renwable Energy Center (MEDREC) sous l'égide du ministère de l'Industrie, de l'Energie et de Petites et Moyennes Entreprises (Tunisie) et en collaboration avec le ministère de l'Environnement, du Territoire et de la Mer (Italie), l'Agence nationale pour la maîtrise de l'énergie (ANME) et LIFE-VOICE Européen Project. Un meeting qui a réuni des professionnels, des experts, des chercheurs et des organisations gouvernementales.
Qu'est-ce que la bioénergie?
La bioénergie résulte du processus de valorisation énergétique de la biomasse¹, lorsque celle-ci est utilisée comme combustible² pour produire de la chaleur ou de l'électricité.
Selon M. Conrado Clini, directeur général auprès du ministère de l'Environnement, du Territoire et de la Mer (Italie), la bioénergie peut être considérée dans deux domaines, à savoir les biocarburants de 1ère génération (bioéthanol, la canne à sucre, soja, l'huile de palme, la betterave et les graines de colza,…) et les biocarburants de 2ème génération (cellulose, les déchets agricoles, le carburant vert…).
«La bioénergie est l'une des options les plus efficaces. Elle est susceptible de contribuer à lutter contre des problèmes environnementaux allant de la désertification aux changements climatiques et jouer un rôle de premier plan dans les stratégies de développement économique», a-t-il ajouté.
Le modèle brésilien !
Le Brésil, le plus gros producteur de bioéthanol, est aujourd'hui en train de renforcer son positionnement sur le marché énergique. La production de biocarburant, issu de la canne à sucre, a commencé il y a 30 ans et fut la fierté de l'industrie brésilienne³.
«Les pays de la rive sud de la Méditerranée peuvent jouer un rôle important sur le marché énergétique international, a affirmé M. Clini, en suivant le modèle brésilien, en cultivant les cannes à sucre et les autres récoltes, car la production du biocarburant peut entrer facilement en concurrence avec les énergies fossiles».
Et l'Europe ?!
Le Brésil devance l'Europe en ce qui a trait à la production et à la consommation de bioéthanol. Cependant, la première expérience européenne en la matière date des années 60 et porte un label finlandais.
«Nous avons une courbe d'apprentissage que nous devons profiter, mais nous devons fournir plus d'efforts dans la recherche et le développement», a souligné M. Chiarmonti, chercheur au Centre de recherche sur les énergies renouvelables (CREAR)- Université de Florence.
L'Union européenne veut porter à 10% d'ici 2015 la part des biocarburants dans le transport, ce qui représente une aubaine pour les pays de la rive sud pour devenir des fournisseurs potentiels en biocarburant.
«Dans les pays du Sud, l'augmentation de la production des matières premières pour les biocarburants de 1ère génération peut constituer une réelle opportunité pour répondre aux besoins de l'Europe. Dans les prochaines années, nous seront amenés à importer. Sur un autre volet, ils peuvent bénéficier également des investissements ainsi que de notre assistance technique pour le développement des biocarburants de 2ème génération», a précisé M. Clini.
Par ailleurs, le Dr. Chiarmonti, a mis en exergue l'expérience européenne en la matière, en présentant le «LIFE-VOICE European Project», une filière/chaîne bioénergie destinée à produire le biodiesel à base de l'huile d'olive. Une expérience qui reste encore à mi-chemin par rapport aux objectifs de l'Union européenne arrêté dans le livre blanc. Il s'est montré optimiste sur le devenir du projet, en précisant que, la bioénergie demeure une importante piste, et si on ajoute quelques sérieuses analyses et de bons modèles économiques, cette option est prometteuse.
Quid du demain de la bioénergie ?
Du profit certes, mais du développement aussi. Et même du développement durable. Cependant, le Dr. A. Lacomolli, chef de direction E-Cube, a souligné que dans tout projet il y a toujours le fameux «mais».
«Il faut être vigilant. La concurrence pour les terres destinées à la production alimentaire et celles qui seront destinées à la production d'énergie pose un réel problème, du moins pour les petits agriculteurs, vulnérables, ce qui explique leur réticence. Pour qu'ils ne sentent pas lésés, cette concurrence doit se traduire en bénéfices communs. A ce jour, rien n'a été fait pour aborder globalement les problèmes complexes induits: techniques, politiques et institutionnels. A titre d'exemple, les responsables politiques ne montrent pas de zèle envers ces problèmes et continuent encore à miser sur les énergies fossiles et nucléaires».
Par ailleurs, M. Lacomolli a précisé que les européens n'ont pas cessé de mener la réflexion afin de combler ce vide. Parmi les scénarios, le transfert de l'expérience vers un pays de la rive Sud s'impose comme une alternative à condition qu'il y aurait un organisme qui définit les critères techniques et les lignes de financement nécessaires. La Tunisie demeure un candidat de qualité pour adopter un tel projet.
Une voie rentable pour la Tunisie
Pour en savoir davantage, nous avons demandé à M. Mounir Ferchichi, directeur général-ANGED, qu'en était-il de la stratégie nationale en matière de la bioénergie.
«La valorisation des déchets organiques, ordures ménagères, déchets alimentaires, fientes de volailles et même les déchets des marchés de gros avancent à pas de géant en Tunisie. Nous commençons à gérer des filières et des décharges destinées à produire le biogaz. D'ailleurs, une réglementation verra le jour prochainement portant sur les certificats verts, les diverses incitations, la garantie des accès aux gisements et les contrats de vente. En outre, nous sommes en train de préparer un conseil ministériel afin de valoriser les biocarburants. L'intérêt que nous portons sur la bioénergie découle, d'une part, de sa rentabilité écologique (protection de l'environnement), sociale (création d'emplois) et économique (production de l'électricité à faibles coûts) et, d'autre part, de l'opportunité pour notre pays de diversifier ses sources d'énergie».
In fine, disons que la question de la bioénergie en Tunisie ne peut être traitée au cours d'une seule table ronde, mais comme on dit, il y a toujours un début à tout. Et tout porte à croire qu'on est entré dans une ère nouvelle dans laquelle le paradigme énergétique implique davantage de coopération au niveau des politiques internationales.


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