Faut-il rappeler qu'il s'agit d'une industrie à faible valeur ajoutée et que l'Etat a dépensé plusieurs millions de dinars pour appuyer cette branche; à titre d'exemple les études ont bouffé plus d'un million de dinars comme l'étude faite par le bureau de Gerzi ( plusieurs centaines de milliers de dinars). Depuis 1972 l'industrie de textile est entouré de toutes appuis, mais malheureusement elle encore au stade de la sous-traitance. Un secteur industriel à faible valeur ajoutée qui est en état de déclin et de faiblesse en continu est semblable à une maison ayant gardé intacte sa façade mais son intérieur est complètement inhabitable. Alors que reste t-il de cette maison, seulement les apparences. La démolir complètement et la construire de nouveau en quelques étages est la solution la plus rentable pour le propriétaire de cette demeure. Cette situation s'applique sur tout secteur à faible valeur ajoutée et qui est dominé par des pays où les salaires sont si bas qui défient tout entrepreneur voulant rétablir cette industrie. Comment peut affronter une industrie où les coûts de production sont nettement inférieurs au coût de production d'autres pays l'exemple de Tunisie ou du Maroc par rapport aux pays asiatiques reflète cette réalité. Cette particularité a obligé les pays industriels depuis plus de trois décennies à externaliser leur production à faible valeur ajoutée aux pays du sud méditerranéen et principalement aux pays du Maghreb puis depuis quelques années vers les pays asiatiques. L'externalisation s'est intensifiée et s'est dirigée de plus en plus vers les pays asiatiques, tous pays confondus. Quels sont les secteurs alternatifs qu'on peut dégager de la situation économique actuelle ? Peuvent ils prendre la place de ceux qui ont commencé à emmètre des symptômes de faiblesse? Quelque soient les actions prises ou à prendre concernant la politique de redressement des entreprises ou d'un secteur quelconque tourne autour de la question à laquelle on devrait avoir une réponse de spécialiste en la matière, comment faire face à un concurrent puissant ayant divers atouts tels que : un bas coût de main d'uvre, une haute technologie, une abondance en matières premières, un considérable appui pour l'exportation, un niveau important de recherche et de développement et autres avantages déguisés. Faut-il cesser d'appuyer de ce dit secteur avant que la situation s'empirasse ou faut-il le laisser décliner en douceur tout en préparant d'autres secteurs alternatifs surtout ceux à haute valeur ajoutée et tout en cherchant une solution de reconversion pour les salariés des entreprises de ce dit secteur. Si on opte pour appuyer ce secteur quels sont les moyens qui devront être mis pour une stratégie à long terme ? Aussi comment pourront attirer plus de partenaires, comment se déplacer de la situation de sous-traitance au co-partenariat ? Le rôle essentiel du responsable industriel, quelque soit son activité et sa position, est avant tout, de pousser l'entreprise industrielle et de là le secteur concerné à trouver d'autres chemins et moyens qui mènent à la croissance, de ne pas se contenter d'une expansion et non pas de trouver les solutions du court terme, qui ne sont, en réalité, qu'un sursis provisoire et non valable pour garder une avancée stratégique. Maintenir un secteur industriel en maturité et empêcher son déclin n'est possible qu'en créant autour de lui d'autres secteurs industriels complémentaires dont ces derniers, par le temps, font apparaître de nouveaux secteurs et ainsi de suite. Cette logique de création de nouvelles activités est la politique industrielle la plus efficace pour le développement et la création de la richesse d'une manière générale. Cette association additive de création est tributaire d'une mentalité industrielle qui mise sur la recherche et linnovation-valeur et sur le degré de culture d'entreprise chez, surtout, les chefs d'entreprises car le temps de la lenteur et de la réaction au plus tard n'est plus une monnaie courante. Dr.Ing. Nouredine Ben Mansour Réaction à l'article : Tunisie-Textile exportation : 4 milliards d'euros d'ici 2016 "