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L'Institut Tunis-Dauphine dans les starting-blocks
Publié dans WMC actualités le 31 - 08 - 2009

Dans son bureau nouvellement installé, M. Ridha Ferchiou nous a chaleureusement accueillis. Ancien ministre de l'Education, ancien directeur du Conseil National de la Statistique, et ex-directeur de l'IHEC (Institut des hautes études de Carthage), il est actuellement à la tête du tout nouveau Institut Tunis Dauphine (ITD), nouvelle antenne de l'Université Paris Dauphine (UPD) et fruit de la coopération tuniso-française dans le domaine de l'enseignement supérieur. C'est de là qu'est née l'idée de créer cet institut. «C'était lors d'une réunion à l'ambassade de France, organisée à l'occasion du cinquantenaire de la République tunisienne en 2006. Et certains se sont interrogés sur la manière de donner un nouvel élan à la coopération tuniso-française. On a pensé créer une université, surtout qu'un grand nombre d'étudiants tunisiens font leurs études en France», nous a affirmé M. Ferchiou.
Avec un capital de 2,5 millions de dinars tunisiens, le projet a attiré deux grandes banques de la place, en l'occurrence la BIAT et la BT Banque de Tunisie) qui concourent respectivement à hauteur de 35% et de 30% du capital. La Fondation Paris Dauphine, quant à elle, détient 33%, les 2% restants sont détenus par des personnes physiques. Cependant, une question se pose : cette composition ne risque-t-elle pas d'altérer la vocation de l'Institut ? Il n'en est rien, martèle son directeur. «Lorsque M. Mohamed Ali Mabrouk m'a sollicité pour la direction du projet, j'ai accepté parce que je voyais devant moi des actionnaires qui croyaient profondément au rôle que peut jouer l'institut dans le développement de l'enseignement privé en Tunisie et dans la formation de professionnels de qualité», a-t-il expliqué.
75 dossiers retenus…
Actuellement, le projet est bel et bien sur les rails. Les locaux de l'institut, situés à El Omrane, comportent quatre bâtiments qui ont été loués en attendant que l'établissement se dote de son propre siège à partir de l'année prochaine. Avec une capacité d'accueil de 300 étudiants, les responsables de l'institut se sont fixé une première promotion de 100 étudiants avec l'ambition d'en atteindre 1.000 dans les prochaines années. Les inscriptions, démarrées en juillet, ont pu recueillir 120 dossiers, mais seulement 75 ont été retenus par l'institut. Un nombre réduit, diront certains, surtout que l'établissement comptait recevoir une centaine d'étudiants pour cette première année universitaire. Mais pour M. Ferchiou, c'est clair : «on n'est pas là pour faire du remplissage. Notre valeur ajoutée est l'excellence. Notre apport est de coller aux besoins du marché, de miser sur la qualité de l'enseignement et la qualité du capital humain».
L'ITD offre deux branches : gestion et économie appliquée et MIEE (Mathématiques, Informatique et Applications à l'Economie et à l'Entreprise). Il s'agit d'un tronc commun de deux ans au bout desquels l'étudiant aura à se spécialiser pour la troisième année. Il faut cependant préciser que l'institut n'a obtenu que l'agrément pour la licence et compte avoir l'agrément pour le mastère dès l'année prochaine.
Côté formation, M. Ferchiou a souligné que les programmes et les examens sont équivalents à ceux de l'Université Paris Dauphine (UPD). Les diplômes octroyés seront internationaux. Et quant au cadre enseignant, il est composé à égalité par des enseignants français et des enseignants tunisiens qui sont des diplômés de l'Université Paris Dauphine. Côté droits d'inscription, l'année universitaire coûtera à chaque étudiant 6.500 dinars tunisiens, ce qui correspond au tiers du coût d'une année scolaire à l'UPD-Paris, soit 10.000 euros. «Nous ne voulons pas être une école des riches. Des facilités sont mêmes prévues pour les étudiants méritants mais qui ont des difficultés à s'acquitter des droits d'inscription», a expliqué le directeur qui conçoit la création de l'ITD comme une action nationaliste et une initiative citoyenne, contribuant au développement de l'enseignement supérieur privé en Tunisie.
Enseignement privé et qualité de la formation…
Fort de son cursus universitaire et de son expérience dans le secteur de l'éducation, M. Ferchiou a souligné que l'enseignement privé en Tunisie commence à se développer. L'absence d'un cadre réglementaire au début de l'apparition des premières universités et lycées privés a fait que l'enseignement privé soit considéré comme ''un enseignement de récupération''. Mais cela commence à changer en ce qui concerne le supérieur alors que ça hésite encore pour le secondaire. L'enseignement primaire, par contre, gagne de plus en plus de terrains grâce à la qualité de la formation.
Concernant l'enseignement supérieur public, le directeur de l'ITD explique les difficultés qu'il connaît par le succès des politiques d'enseignement entamées depuis l'indépendance. «On a généralisé totalement l'éducation. On a commencé à avoir des difficultés au primaire, puis au secondaire et maintenant le bourrelet arrive au supérieur. Sous pression du nombre, sa marge de manœuvre pour réformer devient très faible», dit-il.
Un problème de moyens, donc, qui ne peut être résolu que par la focalisation sur la qualité des élèves. Le baccalauréat ne doit plus être conçu comme seule voie de sortie. M. Ferchiou insiste sur le fait qu'un processus de sélection doit se faire au niveau du baccalauréat, en indiquant qu'une approche systémique de toute la formation devrait se faire. «Les besoins existent à tous les niveaux. L'intégration de la formation professionnelle est une bonne chose. Mais il faut dire qu'elle a beaucoup souffert parce qu'elle a été séparée de l'éducation et considérée comme le refuge des exclus de l'enseignement public. Ce qui ne devrait plus être le cas aujourd'hui», conclut l'ancien ministre.
En attendant, M. Ferchiou est en plein dans les préparatifs pour la première rentrée universitaire de l'ITD qui démarrera en octobre prochain.


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