C'est aujourd'hui, jeudi 10 septembre, que se tient la soirée du «CJD Business Award», un prix pour sacrer les plus brillants. Ceux qui ont travaillé dur, qui ont fait preuve d'imagination et de créativité, qui ont montré que le processus entrepreneurial ne doit pas être statique, mais dynamique et innovant. Le prix qui bénéficie d'une forte médiatisation viserait à augmenter la visibilité des jeunes opérateurs auprès des acteurs économiques. Il permet également au lauréat de profiter d'un accompagnement de la part du CJD et de ses partenaires en matière de financement et d'identification de débouchés pour le projet. L'idée a été le produit d'une réflexion lancée il y a une année au sein du Centre des Jeunes Dirigeants à l'occasion de son 10ème anniversaire. Les jeunes dirigeants voulaient un fait marquant. L'idée de primer le meilleur jeune entrpreneur a été soumise pour approbation, lors d'une réunion du bureau. En effet, pourquoi ne pas primer le meilleur ? Applaudie par l'exécutif du CJD, deux jours après, on baptisait le prix Business Award. Cette distinction a été le clou du 10ème anniversaire du CJD, elle fut appréciée tant par les membres adhérents, par les médias que par les milieux entrepreneuriaux. Il était temps que les plus méritants soient récompensés. Comment les «nominés en 2008» jugent-ils l'initiative du CJD et que sont-ils devenus ? Pour Mehdi Khemiri, PDG de Topnet, gagner le Business Award, a été une agréable surprise surtout au vu de la qualité des candidats qui se sont présentés au concours. «C'est très important pour un jeune dirigeant d'être évalué de l'extérieur, de la part de professionnels chevronnés, sur le parcours réalisé ainsi que sur ses projets futurs», a-t-il précisé. Cette reconnaissance représente, à la fois, une autosatisfaction pour le travail déjà accompli, et une motivation supplémentaire pour continuer sur la même lancée, ajoute-t-il. Quel impact sur son entreprise ? Selon lui, le fait d'avoir bénéficié d'une médiatisation importante grâce au Business Award a permis de renforcer la notoriété et l'image de marque de l'entreprise auprès de ses partenaires et des institutions publiques. D'où l'intérêt de pareilles manifestations qui «représentent une aubaine pour les jeunes dirigeants tunisiens afin de se faire un nom et médiatiser leurs projets via les canaux qui leur sont offerts», affirme Mehdi Khemiri, conscient que le CJD Business Award donne aux jeunes dirigeants l'opportunité d'avoir plus de crédibilité et d'augmenter leur visibilité auprès de tous les intervenants sur la scène économique, ce qui a un impact important sur l'entrepreneuriat en Tunisie. Aujourd'hui, Topnet est une entreprise qui réussit, elle est au premier rang des opérateurs Internet en Tunisie; l'entreprise vient de mettre en place un nouveau site, un nouveau web mail, et un service de sauvegarde en ligne. Hatem Sellami, deuxième nominé, résident aujourd'hui aux Etats-Unis, avoue sa fierté d'avoir été sélectionné pour le «Business Award» l'année dernière. «Je n'ai pas reçu le premier prix, mais le fait d'avoir été reconnu comme étant l'un des meilleurs jeunes entrepreneurs dans le pays a été très encourageant et très motivant pour moi. Il m'a incité à aller de l'avant et travailler encore plus dur pour développer mon entreprise», affirme-t-il. Pour lui, avoir été nominé a été très valorisant pour l'image de marque de son entreprise, en lui donnant une dimension dont elle avait besoin en Tunisie. «Même si le marché tunisien ne figure pas parmi nos cibles les plus importantes, nous avons besoin d'être connus sur la place afin d'attirer les meilleurs talents et consolider notre équipe à l'international. Grâce à la médiatisation faite autour du Business Award, nous pouvons aujourd'hui accéder à un échantillon plus large de compétences qui pourraient être intéressées par les postes vacants au sein de l'entreprise», reconnaît Hatem. Vivre aux USA n'a pas donné à ce jeune entrepreneur beaucoup d'occasions de rencontrer ses pairs ou d'en apprendre davantage sur leurs activités. La première édition du Business Award lui a permis d'élargir le spectre de ses connaissances, de consolider son réseau et de nouer des contacts avec d'autres entrepreneurs. «C'est très important, avoue-t-il, car cela nous permet de mieux nous connaître et de prendre des initiatives pour de futurs partenariats». Pour lui, l'initiative du CJD de créer pareille distinction est extraordinaire dans le sens où elle est très motivante pour les jeunes dirigeants. Elle encourage les jeunes personnes qui ont l'ambition de lancer leurs propres affaires à s'investir plus pour la réalisation de leurs idées et la concrétisation de leurs rêves. «Le CJD peut servir de mécanisme de soutien pour les jeunes promoteurs et leur offrir la reconnaissance dont ils ont besoin pour aller de l'avant dans leurs projets d'entrepreneuriat», a-t-il affirmé. Pour Radhia Mchirgui, directrice générale «d'Energy and Environment Engineering», classée troisième lors du "Business Ward" 2008, au-delà de son plaisir d'être nominée, la reconnaissance de la part de ses pairs de l'originalité de sa démarche en tant qu'entrepreneur et des ses efforts en tant que dirigeant, représente pour elle une distinction. Elle estime à ce propos que l'organisation de pareilles manifestation a un impact très positif sur la psychologie du jeune dirigeant «qui a tant besoin de réconfort dans sa vie de militant», explique-t-elle. Etre distinguée lors du Business Award n'a pas été d'un grand secours pour Radhia, dans sa quête de financements. «Nos banques sont très pragmatiques, elles préfèrent le concret. Le prix aussi, illustre puisse-t-il être, ne peut être d'un grand secours pour recueillir des fonds ou solliciter des clients», a-t-elle tenu à préciser. Ceci étant, son entreprise se porte à merveille et à ce jour, elle s'est très bien développée, mieux, elle s'est internationalisée puisqu'elle a ouvert une succursale à Qatar. Même si les banques sont peu sensibles aux distinctions, on ne peut pas dire que la participation au Business Award n'a pas porté chance à Radhia Mchirgui.