Profitant d'une visite récente de Ridha Ben Mosbah, ministre du Commerce et de l'Artisanat, dans les souks de Tunis, les artisans ont exposé un certain nombre de problèmes parmi lesquels figurent le manque de main-d'uvre spécialisée dans l'artisanat, la hausse des prix des matières premières importées ainsi que la difficulté de commercialisation des produits locaux de l'artisanat en raison de la concurrence des produits importés des pays asiatiques. L'artisanat tunisien, il faut le reconnaître, n'a pas arrêté de péricliter depuis des décennies malgré toutes les voix qui se sont élevées pour attirer l'attention sur son importance surtout en tant que grand pourvoyeur d'emploi et garant de l'identité culturelle. Pour dynamiser le secteur, le ministre a insisté sur l'importance de la formation professionnelle dans les filières de l'artisanat, et naturellement donc a recommandé aux artisans le recours à des moyens de marketing modernes pour réussir la commercialisation de leurs produits sur les marchés locaux et internationaux. Il a également attiré leur attention sur la nécessité de respecter leurs engagements envers leurs clientèles étrangères, l'objectif étant de préserver leurs relations professionnelles et sécuriser leurs partenaires commerciaux. Rappelons que la Tunisie a démarré, depuis septembre 2009, la mise en uvre d'un programme spécifique de formation professionnelle en direction du secteur artisanal. L'Etat a également exonéré des tarifs douaniers nombre de matières premières importées et utilisées dans la fabrication de produits artisanaux pour en réduire les coûts. Parallèlement, un cahier des charges a été mis en application depuis le 19 juillet 2009 pour mieux organiser les marchés de l'artisanat et un programme a été mis en place en partenariat avec les autorités locales et les municipalités pour préserver la spécificité et la spécialisation des souks de l'artisanat.