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Tunisie-Grippe A : Un plan de continuité des activités pour les entreprises en cas de pandémie
Publié dans WMC actualités le 02 - 12 - 2009

120.000 masques respiratoires coûteraient près de 120.000 DT, 300.000 masques chirurgicaux coûteraient, rien que pour les milieux hospitaliers, 30.000 DT. 470.000 DT pour 4.700.000, si l'on généralise le port du masque.
Les besoins du pays en prévention pour faire face à la pandémie nécessiteraient près de 10 millions de DT comprenant, au-delà des vaccins, les solutions de désinfection, les supports communicationnels et autres moyens et outils visant à réduire au maximum les effets de ce fléau mondial sur la santé des citoyens.
L'impact de la pandémie sur l'économie dans notre pays serait, selon les premières estimations, assez important. Et en prime, l'assiduité dans les milieux professionnels. 3,5 millions de journées de travail de perdues (JTP) sur une période de 2 à 3 mois et qui équivalent aux JTP occasionnées par les accidents de travail sur une durée de trois années. Le coût de la grippe porcine est, selon la Banque mondiale, élevé en raison des perturbations qu'il engendre sur l'ensemble des secteurs de production et de services.
Ainsi, le coût direct de l'absentéisme en Tunisie s'élèverait à 70 MDT. Les coûts indirects, eux, pourraient atteindre les 140 MDT, ceci ajouté aux coûts des décès et pertes liées aux perturbations de l'approvisionnement et de production, ce qui dépasserait les 210 millions de DT.
Un scénario catastrophe prévoit un taux de mortalité de 500 salariés (estimations établies au mois de juillet) sur les deux millions trois cent mille opérant dans le secteur formel couvert par la sécurité sociale. Les prévisions des spécialistes de l'épidémiologie et médecins de travail, établies sur les hypothèses les plus pessimistes au départ, ont été réajustées par les données sur terrain : «Nous nous attentions à un taux d'attaque de 25%, un taux de sévérité de 5% et un taux de létalité de 1 à 4 pour mille, et il s'avère ce que nous voyons sur le terrain est moins percutant qu'attendu, les éléments dont nous disposons à ce jour sont assez tranquillisants, le taux de recours aux services hospitaliers de réanimation et de 1,75% et le taux de mortalité est de -1 pour 1000», a assuré Dr Fayçal Ben Salah de l'Institut de Santé et de Sécurité au travail.
Ceci est justifié en partie par les mesures prises par l'Etat au tout début du déclenchement de la pandémie. Les dispositifs mis en place au niveau des frontières et les campagnes de communication auraient ralenti sa prolifération dans notre pays. Aujourd'hui, la vigilance reste de rigueur, d'autant plus que le nombre de personnes atteintes par le virus est plus élevé qu'aux tous débuts de son déclenchement en Amérique latine, aux USA et en Europe. Pour parer au développement de la pandémie, l'Etat a procédé à l'acquisition de nouveaux équipements afin de renforcer les capacités d'accueil au niveau des structures hospitalières et en particulier au niveau des services de réanimation et une mise à niveau des structures hospitalières.
Rappelons par ailleurs que notre pays est depuis novembre en état d'alerte pandémique. Parmi les collectivités menacées par cette épidémie figure le milieu du travail. La forte densité des travailleurs dans un même site. Une mobilisation des départements et des partenaires sociaux a été décrétée.
Les entreprises pas à l'abri
Les entreprises doivent d'ores et déjà se préparer à l'aggravation probable de l'épidémie. Chaque entreprise doit préparer un plan de continuité des activités de la société (PCA) pour faire face à la pandémie grippale et assurer la protection de son personnel et le maintien de son activité surtout lorsque le taux d'absentéisme devient élevé. L'élaboration d'un PCA permet à l'entreprise de se préparer avant le pic de la crise pandémique, d'éviter les conséquences au maximum et de s'adapter en fonction de la situation sanitaire. Il vise à maintenir l'activité de l'entreprise au niveau le plus élevé et le plus longtemps possible. «Les pertes des journées de travail risquent de perturber les activités de l'entreprise. Car dans un contexte épidémiologique, les défaillances d'un certain nombre d'employés pourraient avoir des conséquences sur les relations en aval avec les fournisseurs et en amont avec les partenaires et les clients», précise Dr Ben Salah.
Si la pandémie se propage, elle risque également de perturber les activités et chez les fournisseurs et chez les clients. Médicalement parlant, il faut prévoir une prise en charge médicale des employés in situ sur le lieu du travail. Un plan de continuité de l'activité devrait permettre à l'entreprise de maintenir une activité et un service minimum au cas où le taux d'absentéisme dépasse les 25%.
Une cellule de coordination ou de crise a pour mission de manager des tâches dont l'aménagement du temps de travail et la gestion de l'entreprise en cas de diminution des effectifs (personnes malades ou retenues chez elles du fait de la fermeture des crèches et des écoles, des perturbations des transports en commun…). Elle doit pouvoir mettre en place un plan de riposte à l'épidémie en agissant sur deux niveaux, par la prévention, la mise en place des ressources, la délégation des responsabilités et des signatures et la garantie de la continuité de l'entreprise. Un dispositif mis en place au sein de l'entreprise devrait permettre de parer aux scénarios les plus catastrophiques. Ce dispositif doit pouvoir préciser le fonctionnement de l'entreprise selon différents scénarios : une entreprise peut-elle fonctionner avec un taux d'absentéisme de 10%, de 15%, de 25% et envisager des solutions selon les cas comme celle de faire appel à des intérimaires ou des retraités, annuler les congés…? Les délais d'hospitalisation à cause du virus AH1N1 sont plus larges que ceux de la crise saisonnière, ce qui implique des besoins plus importants. La période d'isolement est de 7 jours pour chaque cas avéré.
Secteurs prioritaires
Depuis le mois de juillet dernier, les autorités tunisiennes travaillent sur les capacités à faire face à la pandémie. Des secteurs économiques prioritaires ont été retenus :
- le premier est lié aux entreprises opérant dans la santé, l'alimentation, l'énergie et la sécurité ;
- le second concerne les opérateurs dans les secteurs du transport, les entreprises exportatrices et les institutions financières ;
- le troisième touche aux activités économiques à forte concentration, tels les ateliers de confection, les usines et les centres d'appels.
Il s'agit de mobiliser les acteurs en place et de coordonner les actions dans le cadre d'une stratégie nationale. Les populations vulnérables et à besoins spécifiques comme les femmes enceintes, les personnes atteintes de maladies chroniques, respiratoires ou cardio-vasculaires doivent faire l'objet d'attentions particulières.
La pandémie est aujourd'hui un fait inévitable, il faut tout simplement déployer plus d'efforts au niveau de la prévention pour décaler au maximum sa survenue et réduire le pic en prenant en charge correctement les personnes atteintes.
A ce jour, les PME mal informées restent les plus vulnérables par rapport à la prolifération du virus, d'où l'importance, pour elles, de l'application du PCA pour maintenir une activité minimale.
Selon la Banque mondiale, la pandémie pourrait se solder par une baisse du produit intérieur brut mondial de 0,7% à 4,8% en fonction de sa gravité.


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