Une banque d'investissement russe, Renaissance Capital, détenue à 50% par un ami intime du premier ministre russe Vladimir Poutine, est persuadée du fort potentiel de plusieurs marchés africains, dont la Tunisie. Sa société sur genevoise, Renaissance Investment Management SA, veut aussi en faire profiter ses clients, comme l'a confirmé son responsable, à un confrère suisse. «Nous sommes engagés dans des négociations déjà bien avancées sur d'importantes acquisitions, réparties dans cinq ou six pays d'Afrique. Ces transactions seront probablement réalisées d'ici à quelques mois. Elles devraient renforcer les ambitions de notre banque, à savoir dominer le flux des affaires sur ce continent», affiche clairement M. Stephen Jennings, président du conseil d'administration de Renaissance Capital et du directoire de Renaissance Group (la maison mère). Pétrole, gaz et autres gisements, notamment nigérians, poussent à l'optimisme ce banquier, vu le volume de ces matières premières demandé par les marchés chinois, indien et brésilien. La banque d'investissement russe s'intéresse également à l'essor des télécommunications et des services financiers, afin d'enrichir son offre en fonds africains. Outre les valeurs sud-africaines, les économies de six autres pays (Egypte, Ghana, Kenya, Nigeria, Maroc et Tunisie) et des secteurs à forte croissance (type téléphonie mobile) attirent l'attention pour de nouveaux produits financiers.