A l'heure qu'il est, personne n'est en mesure de calculer avec exactitude l'impact de l'éruption du volcan islandais sur les différentes économies mondiales, y compris la nôtre. Cependant, pour la Tunisie, certains estiment déjà que l'ardoise sera lourde pour certains secteurs. En premier lieu, les plus touchés seront les transporteurs aériens. Pour la seule Tunisair, les pertes s'élèveraient selon certaines estimations, au jour d'aujourd'hui, à plus de 4 millions de dinars. En second lieu, c'est un pan entier de l'économie qui commence en pâtir, à cause justement de la baisse du fret et donc de l'absence d'approvisionnements de plusieurs produits importés, essentiellement d'Europe. Parmi les plus touchés, il y a notamment les exportateurs de biens périssables (poissons, fleurs, fruits, légumes, etc.). Autre secteur, intimement lié au transport aérien, le tourisme, qui risque de subir plusieurs annulations et/ou reports de réservations de touristes. Et dans le même ordre d'idées, plusieurs séminaires, manifestations, et autres réunions internationales qui devraient se tenir en Tunisie pourraient être annulés. C'est le cas par exemple du Forum annuel qui devait se tenir, le 22 courant à Tunis, dans le cadre de l'Enquête de Rémunérations Tunisie 2010''. Ajouter à tout cela le blocage du courrier international (Rapid Poste, DHL, colis postaux..), plus plis fermés d'appels d'offres, lettres professionnelles, contrats Dans le même sillage, quelque 30.000 tunisiens sont bloqués dans les deux sens, en Tunisie en partance vers l'étranger, vice versa. Tout ceci montre que si la Tunisie a plus ou moins résisté à la crise financière internationale de 2009, on craint que les cendres islandaises ne viennent altérer cette résistance de l'économie tunisienne. Alors, espérons que ce feu sorti des entrailles islandaises ne durera pas trop longtemps.