S'il y a une vérité indiscutable en matière de créativité d'une économie donnée, c'est bien le nombre de demandes de brevets déposés par les innovateurs (au dernier siècle, on les appelait simplement INVENTEURS). Les chiffres sont là, particulièrement amers, tels que présentés par des experts à la faveur d'un atelier d'information en matière de brevets organisé par l'INNORPI. Voici : L'évolution du nombre de demandes de brevets tunisiens déposés à l'INNORPI en 2000 fait état de 47 demandes par les résidents et 210 par les non résidents. En 2009 (donc les tout derniers chiffres), nous avons 105 demandes par les résidents et 452 par les non résidents ! Et ce qui est encore plus amer, c'est le fait que les trois quarts des brevets déposés viennent de non résidents ! On devient encore plus amer quand on consulte les statistiques de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) concernant les dépôts de brevets d'invention suivant la voie internationale dite 'PCT'' (Patent Cooperation Treaty). Voici. En 2008, on a compté 53.521 brevets déposés pour les Etats-Unis, 28.744 pour le Japon, 18.428 pour l'Allemagne, 7.908 pour la Corée du Sud, 6.867 pour la France, 6.089 pour la Chine, 5.517 pour le Royaume-Uni, 4.349 pour les Pays-Bas, 4.114 pour la Suède, 3.832 pour la Suisse Pour les pays asiatiques comme la Chine, Taiwan ou la Corée, l'augmentation du nombre de dépôts de brevets n'a pas cessé de percer le plafond depuis les dix dernières années ! Voilà donc la Tunisie avec ses 105 brevets pour 2009. Mais il y a une bonne nouvelle : ils doivent être doublés d'ici 2014. A méditer !