Le directeur de la clinique soupçonnée d'avoir refusé l'admission d'une juge atteinte du Covid-19, a démenti, samedi 14 novembre 2020, les accusations portées à l'encontre de son établissement. Intervenu sur les ondes de Shems FM, il a assuré que la juge – décédée jeudi 12 novembre – avait bien été admise dans son établissement le 5 novembre à l'aube où elle a passé deux jours avant de quitter la clinique vers l'hôpital militaire de Tunis. Il a ajouté qu'aucune garantie n'avait été exigée avant l'admission de la défunte. Il a signalé qu'il avait même réussi à lui trouver un lit de réanimation et que la facture de la défunte n'était que de 5.000 dinars.
Une source familiale affirme à Business News que l'époux a transporté sa femme en urgence à la clinique et que l'administration lui a demandé un chèque de garantie. Sauf que le monsieur n'avait pas son chéquier. Il a présenté la carte professionnelle de son épouse et c'est là que la clinique a décidé de l'admettre. L'état de la patiente ne s'améliorant pas, la famille, qui ne pouvait assumer la facture, a dû batailler pour trouver un lit de réanimation à l'hôpital militaire.
L'Association des magistrats tunisiens a fait savoir, vendredi 13 novembre, que le procureur général près de la Cour d'Appel de Nabeul avait ordonné l'ouverture d'une information judiciaire pour non-assistance légale contre la clinique ayant exigé un chèque de garantie de 30.000 dinars pour admettre la juge atteinte du Covi-19 et qui a fini par succomber à la maladie.