Le ministre de l'Education, Fathi Slaouti, a été présent, samedi 5 décembre 2020, au Parlement, pour discuter avec les députés du budget alloué au ministère de l'Education pour l'exercice 2021. La séance a été l'occasion pour s'interroger sur les raisons de la décision du ministère de retirer plusieurs thèmes du programme du baccalauréat, notamment en ce qui concerne les cours de « Resalat Al-Ghufran » d'Abu lAla Al Maari. Le ministre a expliqué que vingt-trois commissions pédagogiques composées de spécialistes avaient été chargées d'alléger le programme du bac, rejetant toute « ingérence politique » dans leur travail. Le ministre a répondu aux critiques lancées à son encontre assurant que l'allègement des programmes scolaires concernait tous les niveaux et avait pour objectif de surmonter les répercussions de la suspension des cours imposée par le confinement général, du 4 mars au 4 mai 2020. Notons que plusieurs internautes avaient exprimé leur crainte que les parties hostiles à la liberté d'expression soient derrière le retrait des cours de « Resalat Al-Ghufran », un sujet emblématique en matière de philosophie et de pensée critique. Chose que le ministre de l'Education a nié catégoriquement, affirmant qu' « il n'est pas question de politiser l'école tunisienne ». I.M.