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Stables dans la médiocrité
Publié dans Business News le 27 - 01 - 2021

Quand on voit des élus de la trempe de Yadh Elloumi et Oussema Khelififanfaronner après l'obtention de la confiance au parlement des nouveaux ministres, l'on est en droit d'être dépité. Une majorité d'élus de la nation ne semble pas perturbée par le fait d'exercer leur hypothétique légitimité à l'abri des blindés rutilants de la police, en déconnexion totale avec les revendications et les problèmes d'un peuple qu'ils sont censés représenter.
La brillante intervention de Hassouna Nasfi, qui a défendu l'actuel gouvernement et son remaniement, n'a pas pu occulter une réalité : il s'agit d'un choix par défaut. Comme si nous devions nous contenter du mauvais, du médiocre, par crainte du pire. Une idée est en train d'être érigée en dogme, la fameuse stabilité gouvernementale. Cette stabilité serait un préalable indispensable pour entamer et réussir n'importe quelle réforme. Ceci est peut-être vrai, mais que fait-on lorsqu'on est stable dans la médiocrité ? Que doit-on faire lorsque cette stabilité devient inertie et inaction ?
Les élus n'ont pas de réponse à ces questions, qu'ils soient pour le gouvernement ou opposants. Ils n'en cherchent même pas. A l'heure où le pays est au bord de l'explosion sociale, que le Covid est en train de tuer un Tunisien tous les quarts d'heure, les politiciens de ce pays se battent autour d'un remaniement ministériel.
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A l'heure ou le FMI demande de la crédibilité au gouvernement tunisien, dans une insulte à peine voilée à la souveraineté et à l'intelligence tunisiennes, le président de la République est contrarié qu'on ne lui ait pas envoyé de correspondance à propos du remaniement. Aujourd'hui encore, tous les regards sont tournés vers Carthage pour savoir si Kaïs Saïed procédera ou pas à la prestation de serment des nouveaux ministres, maintenant qu'ils ont obtenu la confiance du parlement. On se perd dans des interprétations et des itérations de la Constitution pour savoir ce qu'il en sera. Mais la réalité du terrain est toute différente.
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La mort rôde et hante tous les esprits à cause du virus. Des commerces, des entreprises sont en train de dépérir et de disparaitre devant l'œil indifférent de l'Etat tunisien. Ce n'est pas tant la valeur économique qui est le sujet ici, mais imaginez l'œuvre de la vie d'une personne qui se voit dévastée par une catastrophe mondiale, et que son Etat, si prompt à collecter son impôt et ses redevances, le laisse totalement seul devant cela. Les milliers de nouveaux chômeurs qui se retrouvent aujourd'hui sans source de revenu et surtout, sans aucune perspective d'amélioration. Il ne faut pourtant pas être un génie pour saisir que parmi les manifestants nocturnes, il existe des gens qui ont simplement faim. Les sociologues ne parlent plus de tensions sociales passagères mais évoquent sérieusement le risque de l'explosion sociale. Ils ont expliqué le problème de représentation des jeunes Tunisiens, l'abime qui s'est dressé entre la classe politique et dirigeante et les jeunes de ce pays. Ils auront beau alerter mais il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Les dirigeants et les politiciens sont occupés à autre chose.
Le président de la République semble occupé à damer le pion au chef qu'il a choisi pour le gouvernement et son allié d'Ennahdha. Il n'hésite pas à l'humilier en public, dans le cadre d'une réunion du conseil de sûreté nationale. Par contre, Kaïs Saïed n'a pas apporté le même soin ni la même minutie à l'examen, voire la mise en œuvre de l'initiative de dialogue présentée par l'UGTT au président de la République. Non pas que cette initiative aurait pu sauver le pays ou changer les mentalités et les us et coutumes de cette classe politique. Mais elle pourrait au moins déterminer un socle commun, un minimum sur lequel tout le monde serait d'accord. Et surtout, elle aurait pu permettre de gagner un peu de temps. Absolument rien n'a été fait de la part de la présidence de la République à ce sujet. Kaïs Saïed s'est fait prier pendant des semaines pour enfin dire qu'il était d'accord pour cette initiative. Mais après, plus rien. Une réunion doit se tenir entre une délégation de la centrale syndicale et une autre de la présidence pour déterminer la méthodologie de ce dialogue, les sujets, les participants etc. Mais à ce jour, il n'en est rien. C'est comme si on était pressés. L'UGTT, pourtant à l'origine de l'initiative, semble avoir jeté l'éponge et abandonné cette initiative, sciemment entravée par la présidence de la République.
En fait, la majorité de cette classe politique n'est pas à la hauteur. Winston Churchill, grande source d'inspiration de Yadh Elloumi devant l'éternel, n'a accédé à la dimension qu'on lui connait que grâce à la 2èmeguerre mondiale.
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Il existe des leaders et des hommes politiques qui sont capables de se hisser à la hauteur de l'instant historique, et qui démontrent leur vraie dimension. D'autres sont écrasés par cet instant et ne peuvent montrer que leur bassesse, leur incompétence et leur irresponsabilité. Devinez quel cas de figure nous va le mieux.


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