En ce jour de commémoration de l'assassinat du leader de gauche Chokri Belaid, en ce jour de colère où partis politiques de gauche, société civile, jeunes et moins jeunes se sont mobilisés pour s'élever contre les dérives policières, tous les accès à l'avenue Habib Bourguiba sont fermés. A trois/quatre kilomètres à la ronde tous les passages vers l'artère principale de la capitale sont bloqués, des barrages de police contrôlent énergiquement les Tunisiens et les refoulent les empêchant de participer à la manifestation. Les journalistes sont harcelés et on menace de saisir appareils photos et smartphones.
On nous signale également l'interpellation de plusieurs jeunes venus manifester. A lire également En photos et vidéos - Les manifestations à l'avenue Habib Bourguiba
En cette journée de colère, en cette journée de commémoration, dans cette Tunisie supposée être une démocratie, le chef du gouvernement Hichem Mechichi, également ministre de l'Intérieur, montre un visage despotique. Les images qui nous parviennent de l'avenue Habib Bourguiba et alentours nous rappellent des souvenirs pas très lointains de ce qui se passait sous Ben Ali.
I.L
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