Le porte-parole d'Ennahdha, Fathi Ayadi, a affirmé, lors de son intervention ce lundi 8 février 2021, au micro de Boubaker Ben Akecha sur Mosaïque FM, que le mouvement soutient le chef du gouvernement Hichem Mechichi, peu importe l'issue qu'il choisira pour la crise politique causée par le récent remaniement ministériel. Il a précisé, dans ce sens, que si Mechichi opte pour une prestation de serment devant le Parlement ou qu'il choisit au final de réviser certaines nominations, il aura l'appui d'Ennadha.
« Plusieurs correspondances ont été adressées au président, encore aujourd'hui, mais aucune n'a eu de réponse. Entre institutions de l'Etat, la moindre des choses est de communiquer. Kaïs Saïed n'a pas été clair avec le chef du gouvernement et n'a pas distinctement nommé les ministres qu'il juge suspects, il est resté dans les généralités » a poursuivi le porte-parole d'Ennahdha.
« Il y a clairement une volonté de l'intérieur du Parlement, à travers le PDL particulièrement, et de l'extérieur à travers la présidence de la République, disons-le clairement, d'entraver les travaux de l'ARP et d'exploiter cela pour appeler à sa dissolution. D'ailleurs, la présidence n'a pas caché que l'un de ses axes électoraux est le changement du système politique. L'institution de la présidence de la République œuvre dans ce sens et n'envisage pas le dialogue comme moyen d'y parvenir » a-t-il ajouté.
Fathi Ayadi a ensuite confié que les canaux de communication entre le président, Kaïs Saïed et le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi ont été rompus, alors qu'ils avaient l'habitude de se voir souvent, depuis le changement de la direction du cabinet présidentiel. « Nos appels restent sans réponse, pour rencontrer le chef de l'Etat il faut attendre des semaines et encore. Il fût un temps où les rencontres se déroulaient au domicile de l'un ou de l'autre… les choses ont changé » a-t-il conclu.