La présidente du PDL, Abir Moussi a prononcé un discours, ce mardi 2 mars 2021, depuis la tente du sit-in devant le siège de l'Union des Oulémas musulmans, pour commémorer la naissance du Néo Destour à l'issue du Congrès de Ksar Hlel le 2 mars 1934. Une date clé pour le mouvement national ayant marqué une nouvelle tournure dans son histoire. A cette occasion, la présidente du PDL a passé en revue cette période importante dans l'histoire de la Tunisie, rappelant, tout de même, que cette date du 2 mars coïncide avec un évènement, moins « joyeux », à savoir la dissolution du RCD. Dans ce contexte, elle a tenu à noter : « A travers la plainte de dissolution du parti, ils ont voulu accuser le RCD des violences et des meurtres commis lors des évènements du 14-janvier. Heureusement, que le juge, malgré les pressions, n'a pas cédé et n'a pas confirmé ces accusations contre le RCD. Notre parti n'est pas impliqué dans les violences et les meurtres, contrairement, à eux. Aucun tunisien, ne pourra oublier les événements de Bab Souika ou les explosions. Aujourd'hui, nous pourrons poursuivre le chemin sans avoir les mains entachées de sang ». Abir Moussi, a tenu à préciser que la commémoration du 2 mars aura lieu à Ksar Hlel le vendredi 5 mars, soulignant qu'elle n'a pas pu y être aujourd'hui à cause de ses engagements au Parlement.
Par ailleurs, elle est revenue sur l'avertissement adressé par le gouvernement à l'Union des Oulémas musulmans, assurant que l'avertissement est bel et bien parvenu à « cet organisme » contrairement à ce qu'il prétend sur les réseaux sociaux. Elle a saisi l'occasion pour rappeler tous les dépassements qu'il est en train de commettre, notamment, à travers l'instauration d'un système éducatif parallèle suivant un agenda politique bien défini, et dont l'objectif vise à la radicalisation et au changement du modèle sociétal tunisien en s'attaquant aux bases. Elle a, également, affirmé qu'elle détient des preuves irréfutables à ce propos et qu'elle les a livrées aux autorités concernées. Dans ce contexte, elle a mis en garde le gouvernement et la direction générale des associations contre tout laxisme dans ce dossier.
D'autre part, la présidente du PDL a assuré que son parti manifestera au gouvernorat de Béja le dimanche 7 mars 2021 à 10h. « Aujourd'hui, ils veulent tout fermer sous prétexte du Covid, mais pour cela, ils ont attendu la tenue de leur manifestation du samedi. Ils tentent de nous faire peur et ils ont annoncé la présence du nouveau variant britannique. Ils ne réussiront pas à nous dissuader, ils ont perdu toute crédibilité. Au lieu de nous parler des mesures sanitaires, ils feraient mieux de s'expliquer sur le vaccin, sa date d'arriver et surtout du retard de livraison. Nous n'avons pas peur de la mort et nous tiendrons notre manifestation ».