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En Tunisie, une parodie de gouvernance
Publié dans Business News le 06 - 03 - 2021

Observer le monde d'une semaine à l'autre a ceci de particulier qu'il surprend systématiquement tant la nature humaine est prévisible, tant la préoccupation d'un petit nombre et loin des besoins du plus grand nombre. Il surprend du fait que de deux choses l'une, nos gouvernants choisiront souvent la troisième.
Un Covid qui a bouleversé la vie sur terre depuis maintenant plus d'un an en infectant cent quinze millions de personnes, en tuant deux millions et demi de victimes, le tout malgré un confinement qui a concerné à son maximum et en même temps plus de 4 milliards d'humains. Et ce qu'on ne met pas assez en exergue, ce ne sont pas tant ces quatre-vingt-dix millions de guéris, mais les quelques vingt-cinq millions infectés et qui se battent encore. Pour finir cet égrenage de chiffres, mentionnons celui des vaccinés qui sont désormais deux-cent-soixante-douze millions.
La question de savoir comment ce coronavirus est passé de l'animal à l'homme reste entière. Les théories vont de la chaine chauve-souris – pangolin- Homme, en passant par une responsabilité de l'élevage intensif de visons qui auraient pu être des hôtes de transmission, jusqu'à l'erreur humaine qui l'aurait fait sortir accidentellement d'un laboratoire. L'OMS, a date, nous dit par la voix de son Président « que toutes les hypothèses restent sur la table ». L'enjeu n'est pas tant de vilipender un responsable, et il le sera, mais de savoir comment le virus a franchi la barrière de l'animal. #jesuisemnaD

En Birmanie la junte militaire qui a pris le pouvoir le 1er février dernier continu de tenter le bâillonnement de la rue. 55 morts plus tard, la mobilisation ne faiblit pas, et ce samedi des manifestations sont encore prévues. Les réponses ont vagues démocratiques restent toujours les mêmes, coupures internet, tirs à balles réelles, couvre-feu et confinement. Le traitement simple, des élections libres et transparentes, tarde à venir, et il n'y a de campagnes que celles des arrestations arbitraires. L'Onu pour la paix dans le monde est aussi efficace que la chloroquine contre le Covid, beaucoup y croient, tout le monde en parle, mais les faits sont implacables.
La Chine et la Russie, qui refusent de parler de coups d'état, relativisent et bloquent l'institution, la grippette démocratique birmane est pour eux un « remaniement ministériel ». Remaniement qui a donc fait 55 morts, plus de 1700 arrestations et un début d'exode vers l'Inde voisine.

Mais l'Onu n'est pas une organisation qu'on entrave, et tablons sur le fait que la dernière déclaration de son émissaire pour la Birmanie fera trembler les généraux. « La répression devait cesser » a-t-elle dit au Conseil de Sécurité. Une réaction onusienne à la hauteur de l'enjeu. On savait qu'on ne pouvait pas compter sur les taxis les jours de pluies, ni sur les amis dans la difficulté, il est désormais légitime de s'interroger sur les bienfaits d'une organisation, fût-elle des Nations Unies, quand c'est le peuple qu'on massacre. #nationsdesunies

En Côte d'Ivoire on vote ce 6 mars. Pour les élections législatives. Dans le calme, la bonne humeur et librement. L'ancien Président Laurent Gbagbo est de retour, non pas au pays, mais sur l'échiquier politique. Le FPI (front populaire ivoirien), sont ancien parti a pour ce scrutin deux courants. Celui dit légal, les dissidents à Gbagbo porté par Affi N'Guessan ancien premier ministre, et le GOR, Gbagbo ou rien, qui s'affrontent en plus de tous les autres formations politiques. Le résultat nous donnera une photographie assez précise du rapport de force entre les différentes formations d'abord, et au sein de la famille du FPI ensuite.

Gbagbo a dit à ses soutient, le 2 mars dernier « je serai bientôt avec vous ». Le bientôt, c'est le temps de savoir si la Cour Pénale internationale fera appel de la décision de première instance qui l'a relaxé en janvier 2019. Le délai expire le 31 mars prochain. Sans appel, nous croyions pouvoir affirmer que Laurent quittera Bruxelles où il est en exil pour rentrer à Abidjan. #larouetourne

Au Sénégal, la prochaine élection sera présidentielle et elle se tiendra en 2024. Et au Sénégal, le président Macky Sall est un de ces hommes qui voient loin. En 2024. C'est ainsi que son principal opposant, le député Ousmane Sonko a été placé en garde à vue le 3 mars dernier. Motif ? Trouble à l'ordre public. Les faits ? Accusé de viol et de menaces de morts par une salariée d'un institut de beauté, le député également Président du parti des Patriotes du Sénégal, est convoqué par le juge d'instruction. Le 3 mars, en chemin vers le palais pour se rendre à sa convocation, l'opposant est accompagné par des centaines de manifestants. Arrestation, garde à vue, parce qu'on Sénégal on ne badine pas avec l'ordre public, comme on ne plaisante avec ceux « qui participent à une manifestation non autorisée ». Le bilan est pour le moment de 4 morts parmi les manifestants. En plus d'une Dakar, totalement bouclée, gazée, brulée, en rébellion. Le fait est qu'Oussama Sonko va très probablement rejoindre la liste des disqualifiés pour le prochain scrutin, Karim Wade, fils de son père, et Khalifa Sall. On disait que faute de combattants le combat cessa, au 21ème siècle plus subtil, on espère que faute de candidats, la démocratie survivra. On espère, parce qu'il difficile de croire. #ouestlaverite

Et dans cet océan de troubles, il y a la Tunisie, ses gouvernants, ses présidents, ses enjeux. Un vaccin qui ne finit pas d'arriver, d'une semaine à l'autre. Tantôt Pfizzer, tantôt Astrazeneca, tantôt Spoutnik, parfois même chinois, il arrive. La semaine prochaine, celle d'après, dans un mois, ou il y a deux mois. Pour le peuple, à la pharmacie centrale, par avions ou par bateau, à la présidence ou par courrier. 2 millions de doses pour les médecins et les personnes vulnérables, 6 millions de doses pour toute la population en âge de se faire vacciner, 2 millions de doses parce que ça coute cher, ou encore 1000 doses pour la présidence de la république qui l'envoie à l'armée, pour servir aux généraux qui ne sont pas 300. Le vaccin est Tunisie, c'est comme la gouvernance, on en parle, il est là, on s'en vante, on se le refile, mais concrètement personne n'en a bénéficié.

Un Président qui écrit, un chef du gouvernement qui intrigue, un président de l'assemblée qui déassemble, le pays à défaut d'être guidé, est gouverné. Vers où ? Pour quel projet ? Dans quel avenir ? Ce sont des questions terre à terre, que nos génies du pouvoir ne se posent pas.

En Tunisie, désormais on enferme une femme venue porter plainte pour harcèlement, au motif qu'elle trouble l'ordre public parce qu'elle est LGBTQ. En Tunisie, où certains sont si conservateurs, ceux-là oublient que l'adultère y est puni par la loi. Et que ceux-là, toujours, font pas moins de 10 millions de cocus.

En Tunisie encore, des jeunes et moins jeunes, sont enfermés des dizaines d'années parce qu'ils fument, un , deux, dix joints, chez eux ou dans un stade vide. Alors même que ceux qui nous gouvernent nous dealent l'enfer d'un quotidien où le salut ne peut-être qu'artificiel.

En Tunisie, on condamne une jeune fille à six mois de prison parce qu'elle parodie un verser du coran, alors que ceux qui nous dirigent sont libres de nous parodier une gouvernance.

Mais en Tunisie, il y a un peuple, et dans ce peuple il y a une moitié de femmes. Notre salut viendra d'elles, comme il est venu d'elles par le passé. Ce 8 mars nous les célèbrerons dans le monde. En Tunisie, elles célèbrent le courage, l'abnégation, la volonté, tous les jours. #merci

C'esr la fin de la semaine, c'est la fin de ce trip. Vous pouvez éteindre vos smartphones.


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