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Mondher Lakhal : Pour la BNA Bank, 2020 a été une continuité des exercices précédents
Publié dans Business News le 10 - 06 - 2021

2020 a été une année difficile pour la BNA Bank comme pour l'ensemble du secteur. Le manque à gagner lié au Covid-19 et l'effort supplémentaire de provisionnement a impacté le résultat net. Heureusement, 2021 a bien démarré pour la banque malgré la conjoncture.

Les Assemblées générales ordinaire et extraordinaire de la BNA pour l'exercice 2020 se sont tenues, aujourd'hui, jeudi 10 juin 2021, sous la présidence du membre du Conseil d'administration Kamel Naoui et du directeur général de la banque Mondher Lakhal, en présence du mandataire spécial de l'Etat Saber Boumiza.


La BNA a clôturé l'année 2020 avec un résultat net de 102,28 millions de dinars (MD) fin 2020 contre 123,43 MD fin 2019 (-17,1%). Cependant, le résultat de l'activité récurrente a atteint 185 MD. Le tout malgré 48,36 MD d'impôt et une contribution conjoncturelle de 4,37 MD (taxe 2% art 10 décret-loi du chef du gouvernement n°2020-30 du 10 juin 2020). Le produit net bancaire (PNB) a, pour sa part, augmenté de 5,4% par rapport à un an auparavant pour se situer à 689,94 MD fin 2020.
La banque a ainsi a décidé de distribuer MD, soit 500 millimes par action, pour une mise en paiement prévue à partir du 1er juillet 2021.

M. Lakhal a expliqué que la banque a dû augmenter les provisions constituées de 71% pour la couverture de créances seines, ce qui représente une bonne chose permettant de constituer un matelas de fonds propres additionnels, surtout en sachant que 2022 et 2023 seront probablement des années difficiles outre le fait que ça permettra de se préparer à la migration vers les normes IFRS, qui sont consommatrices de fonds propres en se référant à l'expérience de banques d'autres pays.
Cet effort supplémentaire de provisionnement conjugué à la quasi-absence d'activités au deuxième trimestre 2020 ont impacté négativement le résultat net. Ceci dit, le DG a souligné que le résultat récurrent, qui ne comptabilise pas les provisions supplémentaires et les charges exceptionnelles, s'est situé à 185 MD. Et qu'abstraction faite du Covid-19 et son impact, la banque aurait pu réaliser 200 MD de résultat net, soit exactement ce qui était prévu dans le business plan.

Les dépôts et avoirs de la clientèle ont augmenté de 2,8%, situés à 8.777,93 MD et des créances sur clientèle en hausse de 14,2%, atteignant les 11,92MD. Le coefficient d'exploitation a atteint 41,9%, s'améliorant de 2,4 points.
Côté ratios de gestion et de rentabilité, la banque termine son exercice 2020 avec un ratio de liquidité à court terme (LCR) de 142,79% pour un minimum exigé de 100%, un ratio de solvabilité de 19,80% pour un minimum de réglementaire exigé de 10%, un Tier1 de 15,40% pour un minimum de réglementaire exigé de 7%, un taux de créances classées de 15,80% et un taux de couverture de 66,07%.


Le groupe BNA a terminé 2020 avec un résultat consolidé de 117,44 MD contre 131,03 MD un an auparavant. Le PNB consolidé réalisé s'est accru de 5% passant de 656,12 MD à 693,55 MD.

Autre point important, Mondher Lakhal a affirmé que la banque a participé largement à la lutte nationale contre le Covid-19, à travers 10% du résultat net de l'établissement, mettant en relief l'effort de l'ensemble du secteur bancaire dans cette lutte.
Et d'assurer : « Bien que nous avons été fortement impactés par le Covid-19, 2020 a été une continuité aux exercices précédents »

M. Naoui a soutenu, quand à lui : « Les états financiers marquent l'achèvement de son plan de restructuration qui a duré cinq ans et qui s'est étalé de 2016 à 2020. Au terme de cette période, il y a trois constats à relever et qui laisse à penser que la BNA est une banque actuellement viable, rentable, résiliente et socialement responsable
Pourquoi la BNA est viable, parce que malgré le marasme économique ainsi que la pandémie du Covid-19 et ses effets néfastes, la BNA a réalisé un PNB de 690 MD, la deuxième à l'échelle nationale, avec un taux de progression qui avoisine les 5,4%. La BNA peut être considéré rentable sur le plan financier avec un bénéfice net de 102,28 MD et commence à partir de cet exercice à verser des dividendes et rémunérer ses actionnaires.
Egalement la BNA est une banque résiliente, car malgré la multiplication des réglementations prudentielles, jugées parfois trop restrictives, surtout en cette période de pandémie, la BNA a pu respecter pratiquement toutes les normes prudentielles avec un ratio de solvabilité de 19,8% avec un malta de sécurité de 9,8%. Egalement un ratio Tier 1 solide de 15,4% pratiquement le double de la norme et un ratio de liquidité qui dépasse la norme requise de 142,78%.
En outre, la banque a subi un stress test imposé par la Banque centrale et les résultats laissent à penser que la BNA dispose d'une capacité à surmonter les conditions extrêmes, en l'occurrence liées à la crise du Covid.
La BNA est une banque socialement responsable. Elle vient de signer un pacte avec les Nations Unies pour aligner les investissements socialement responsables à des standards internationaux. Actuellement, on est en train de peaufiner un nouveau plan de relance, qui relate la vision de la BNA pour les cinq prochaines années et qui relate une stratégie et un plan d'action pour aller de l'avant et pour renforcer davantage la place de la BNA à l'échelle nationale et dans le secteur bancaire ».

Cette année, le débat s'est focalisé sur le dividende, et le taux de distribution jugé insuffisant par les actionnaires minoritaires surtout après toutes les années de patience outre un cours bas surtout avec la dernière augmentation de capital opéré.
Kais Ben Hamadi a ainsi proposé que le dividende soit prélevé des réserves pour épargner aux actionnaires le payement des 10% de retenue à la source. Il a aussi proposé la distribution d'actions gratuites aux actionnaires.
Pour sa part, Mustapha Chouaïb était hors de lui, comme d'habitude, critiquant ce qu'il a considéré comme un fiable dividende distribué.


En réponse aux interrogations sur le cours boursier de la BNA, Kamel Naoui a indiqué que si on fait une simple opération (total des capitaux propres sur le nombre d'action), le résultat est 25 dinars. « Le cours théorique de la BNA devrait se situer à cette valeur, soit trois fois son actuel cours boursier », a-t-il précisé en exprimant sa compréhension face aux inquiétudes des actionnaires. Et de rappeler que pendant la période de restructuration de cinq ans, la banque n'a pas versé de dividendes, ce qui a impacté le cours de la banque, selon lui. Un cours qui demeure lié l'offre et à la demande, à la spéculation, au taux de rémunération du titre et à l'intéressement des actionnaires, et qui explique la sous-évaluation du cours, toujours selon ses explications.
M. Naoui pense qu'à partir de cette année 2021 avec la distribution de dividende, les projets en cours, la rentabilité, la solidité et résilience de la banque, on s'attend à ce que le cours va augmenter petit à petit.
Et de soutenir que le dividend yield (rendement du dividende, ndlr) est de plus de 6%, un niveau élevé par rapport au secteur bancaire. M. Naoui a rappelé la crise Covid et l'application du principe de prudence, d'où le montant de dividende distribué, jugé faible par les actionnaires.

Dans ce même cadre, Mondher Lakhal souligné qu'il n'y a pas eu de distribution de bénéfice depuis 2012 (huit ans). « Je comprends que la valeur ne soit pas très attrayante, cette dernière période. Ceci dit, il faut voir les fondamentaux de la banque, le niveau des fonds propres, l'activité et les réalisations du premier trimestre 2021. Nous sommes actuellement en train de préparer un nouveau contrat-programme et un nouveau business plan, bâtis sur les hypothèses actualisées, qui permettra de fixer une stratégie sur tous les aspects qualitatifs et quantitatifs. Des facteurs qui devront rassurer nos actionnaires », a-t-il déclaré.
Et de marteler : « Nous œuvrons pour mettre la banque à un niveau de performances qui lui permet de réaliser les résultats qu'il faut pour améliorer sa capacité à distribution de dividende ».

En ce qui concerne l'Office des céréales, le DG a expliqué qu'un contrat programme lie le conseil d'administration de la banque avec l'Etat et stipule que l'Etat s'engage à garantir les engagements des entreprises publiques pendant la durée du contrat. Et de souligner que l'Etat à respecter ses engagements à 100%, on a converti un milliard de dinars en BTA et on a pris une garantie de l'Etat attestée pour 2,3 milliards de dinars, soit une couverture totale.

En réponse à une question d'un analyste sur l'impact de la mise en place des normes IFRS, M. Lakhal a indiqué que le régulateur est en train de faire des travaux avec la participation des banques.
« Il n'y a pas de chiffres concrets, mais il y a certaines approximations qui parlant d'un impact de 1,2 milliard de dinars pour le secteur bancaire. Mais, moi je ne veux pas m'avancer sur des approximations, tant qu'il n'y a pas une étude à ce sujet », a-t-il noté.

Un gestionnaire d'actifs s'est interrogé, quant à lui, sur les participations de la banque dans Simpar et qui doivent être régularisé ainsi que sur sa stratégie vis-à-vis de Ami Assurances. Il a aussi demandé des explications par rapport à la hausse des créances classées.
S'agissant de la hausse du taux de créances classées, le DG a expliqué qu'une grande partie est liée à l'historique de la banque outre le fait qu'en 2020 la machine du recouvrement n'a pas bien fonctionné pendant le Covid-19. Mais, en visualisant les performances de la banque dans le couvrement des créances classées au cours des cinq premiers mois, nous avons dépassé les onze mois de 2020, donc les possibilités de rattrapage sont là en 2021.
Au sujet des participations dans Simpar qui dépassent la norme, le DG a martelé : « Nous avons une grande histoire avec le groupe immobilier, nous n'allons pas le laisser tomber, nous ferons ce qu'il faut pour le restructurer et nous ne sommes pas prêts à brader la participation pour respecter la norme »
Il a précisé également qu'un cabinet est en train la démarche à entreprendre pour la restructuration du groupe immobilier.
Et d'assurer que les perspectives s'annoncent excellentes pour le groupe immobilier avec la possibilité de vente d'appartements dont le prix est supérieur à 350.000 dinars aux Libyens, une niche sur laquelle leur groupe est fortement positionné.


Concernant Ami Assurances, Mondher Lakhal a spécifié : « Notre stratégie est de se positionner sur des synergies ainsi que sur le recentrage des activités de la banque vers des métiers sous-jacents à notre métier de banquier : des participations dans des institutions financières (leasing, banque d'affaires, assurances).
Ami Assurances a pu réaliser en 2020 un bénéfice, contrairement aux années précédentes », en rappelant que la participation dans Ami assurances est historique, datant depuis 2013.
« Certes, ce n'est pas une filiale mais peut le devenir », a-t-il ajouté.

Interrogé par Business News sur l'impact du Covid-19, le DG a répondu que le manque à gagner s'élève à 45 MD outre les 54 MD de provisions collectives supplémentaires, soit un impact comptable autour de 100 MD et « qui aurait permis de tomber pile-poile sur les prévisions du business plan », toujours selon lui. Et de souligner que les provisions collectives ne sont pas une perte mais un renforcement des fonds propres de la banque.

Fraichement établi dans ses fonctions de DG, M. Lakhal a tenu à rendre hommage à ses prédécesseurs, des sommités qui ont laissé une trace à travers une culture d'accompagnement des entreprises, une culture d'appartenance et une culture de bâtisseurs. Il a aussi salué les employés et leurs efforts : des soldats qui ont répondu présents à chaque fois qu'un besoin se manifestait.
Et de souligner que malgré la crise, les employés de la BNA et du secteur bancaire en général ont répondu présent, mais que le taux de contamination à leur rang étaient importants et plusieurs de leurs collègues ont été victime de la pandémie.

La BNA Bank vient d'achever avec succès son plan de restructuration et en faisant abstraction de la crise Covid-19 et ses répercussions, la banque aurait réalisé le résultat net inscrit dans son business plan. Ceci dit, les prochaines années risquent d'être difficiles et la prudence est de mise.


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