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Moncef Marzouki, le Pinocchio de la République
Publié dans Business News le 13 - 10 - 2021

Aussitôt le buzz autour de son nom éteint que le voilà de nouveau ravivé. L'ancien président de la République Moncef Marzouki fait tout pour revenir de nouveau sur la scène politique, même au détriment de sa crédibilité et de son honneur.
Il est des gens comme ça, qui ne savent pas quitter la scène quand il faut, qui n'ont pas de pudeur, qui n'ont honte de rien. Ils peuvent proférer les mensonges les uns derrière les autres, ils demeurent persuadés qu'ils vont pouvoir convaincre leur auditoire.
C'est indéniablement le cas de Moncef Marzouki qui se plaint, depuis deux jours, de la campagne hostile qu'il subit. A l'entendre, il est victime de la dictature, comme il l'a toujours été sous Bourguiba et sous Ben Ali. A l'écouter, la dictature et la contre-révolution a toujours agi ainsi contre lui et l'a toujours traité de traître, même quand il était président.
De quoi s'agit-il ? Comment est née cette campagne hostile ?

Samedi 9 octobre, à Paris, il participe à une manifestation durant laquelle il appelle le gouvernement français à rejeter tout appui au régime tunisien et à Kaïs Saïed qui « a comploté contre la révolution et qui a aboli la constitution ».
« La France démocratique ne peut être d'aucune façon à côté d'un régime dictatorial. C'est dans l'intérêt de la France et de la Tunisie que ce coup d'Etat raté se termine le plus vite possible. La France doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour fermer cette parenthèse… ».
La phrase est claire et ne supporte aucune ambiguïté : « La France doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour fermer cette parenthèse… ». Elle était suffisante pour faire réagir spontanément les réseaux sociaux tunisiens qui ont demandé à l'ancien président de se taire, le qualifiant de traître et de goumier au passage. Le ministère des Affaires étrangères a réagi dès le lendemain pour dénoncer « les déclarations honteuses de personnalités politiques qui appellent des parties étrangères à intervenir dans les affaires internes et incitent contre le pays à dessein de compromettre son processus de réforme et nuire à ses relations à l'étranger ». Ici et là, on demande la suppression de son passeport diplomatique et la suspension de sa pension.
Lundi 11 octobre, le chef de l'Etat, Kaïs Saïed lui-même réagit pour dénoncer les propos de son prédécesseur, sans le nommer.

Face à la vague hostile, Moncef Marzouki sort sa carte préférée, celle de la victime persécutée par la dictature et ses sbires. Les citoyens qui ont dénoncé ses propos ? Des contre-révolutionnaires. Kaïs Saïed ? Dictateur. Le MAE ? Régime despotique à la solde de son chef.
Pour bien réussir ce rôle de victime, le choix du lieu est fondamental. Moncef Marzouki commence par Facebook où il dément catégoriquement ce qu'on lui attribue. « Des propos décontextualisés, je n'ai jamais dit cela, j'ai bien souligné que la France doit cesser de soutenir le dictateur pour que les Tunisiens restent maîtres de leur sort et que l'on prenne, en toute indépendance, nos décisions ».
Même son de cloche dans son parti Irada qui multiplie les communiqués dans ce sens. Pourtant, force est de rappeler que Moncef Marzouki n'en est plus que président d'honneur, depuis qu'il a annoncé, tambour battant, son retrait total de la politique, et que le parti n'a pas à sortir prendre sa défense.
La réponse a beau être grotesque et démentie par sa propre vidéo, Moncef Marzouki n'en a cure. Pour éviter toute contradiction et tout démenti à ses propos, les commentaires sont interdits aussi bien sur la page Facebook de l'ancien président que sur celle du parti.
Cela n'a pas calmé la campagne sur les réseaux, au contraire. Moncef Marzouki passe à l'étape supérieure et court rapidement demander secours aux Qataris d'Al Jazeera, où, par un simple coup de fil, il accède à leurs plateaux.
Il obtient, comme il le voulait, un direct où il a pu répéter ses contrevérités éhontées. « Non, je n'ai pas demandé l'ingérence de la France. Kaïs Saïed est un dictateur et c'est le propre de toutes les dictatures de salir l'honneur des militants, des opposants et des honnêtes gens ».
Moncef Marzouki joue sur du velours, car ses propos parisiens ont été prononcés en français et le journaliste complice d'Al Jazeera ne cherchait pas spécialement à contredire ce grand ami de la chaîne et du Qatar. Les téléspectateurs n'y verront que du feu, puisqu'on ne leur diffusera pas (comme on le fait avec certains) les propos de Marzouki pour les opposer au démenti.

Deuxième studio où Moncef Marzouki a ses habitudes et ses entrées faciles, France 24. Devant le journaliste Hakim Beltifa, la tâche est légèrement plus ardue que sur Al Jazeera. Ce dernier lui oppose bien ses propos, contradictoires avec sa réponse, mais Moncef Marzouki répond à côté. M. Beltifa n'insiste pas et se fait piéger par la diversion où l'ancien président joue, encore de plus belle, la victime. Pour éloigner toute suspicion de traitrise, il rappelle qu'il est un militant, enfant de militant, contrairement à Kaïs Saïed qui n'a aucun historique en la matière.
Dans son envolée lyrique, il se fait quand même piéger par le journaliste qui l'interrogea sur son rôle dans le renvoi, dans un an, du Sommet de la Francophonie. Le journaliste rebondissait sur les propos de la veille de Kaïs Saïed quand il a dit qu'il y a des personnes qui ont contacté une cinquantaine de pays pour saboter le sommet et les relations tuniso-françaises.
Moncef Marzouki rebondit tout de suite pour affirmer : « Oui, je l'assume pleinement et j'en suis fier. Je ne veux pas qu'un tel sommet se déroule dans un pays qui vit sous une dictature ».
La ficelle a beau être grosse, le journaliste ne broncha pas pour autant.
Moncef Marzouki laisse ainsi entendre qu'il a pu contacter à lui seul des présidents et des premiers ministres pour que le sommet ne se tienne pas en Tunisie ou pour qu'il soit reporté. Il applique à merveille la devise : « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ».
Ce n'est pas par hasard que l'ancien président évite soigneusement les médias tunisiens (à l'exception de la chaine pirate islamiste Zitouna TV) parce qu'il sait qu'il y aura des contradicteurs qui ne laisseraient pas ce genre de contrevérités passer sans broncher.
Pensant juste à son égo, et à l'effet qu'il peut avoir auprès des quelques crédules qui continuent à le croire, il se laisse aller, sans se rendre compte qu'il n'a fait que raviver le buzz et ressusciter la campagne hostile par sa position contre le déroulement du Sommet de la Francophonie en Tunisie.
De nouveau, ce mercredi 13 octobre 2021, il est accusé de comploter contre la Tunisie et d'être un traître. Il est injurié partout sur les réseaux sociaux, y compris par des personnes totalement opposées à Kaïs Saïed.

Est-ce prémédité ? Moncef Marzouki cherche-t-il exprès à faire le buzz autour de lui, afin de pouvoir jouer la victime et revenir au devant de la scène ?
Avant cela, aucun média ne parlait de lui et on lui offrait très peu d'occasions de paraitre. Avec le coup d'Etat, l'occasion était en or de paraître dans le rôle du sauveur, pouvant rétablir la démocratie en Tunisie. Mais comme ses vidéos et ses posts Facebook d'après le 25-Juillet n'ont pas été relayés comme il le voulait, par les médias et les réseaux sociaux tunisiens, il a dû chercher un autre stratagème pour qu'on parle de lui. « Je lui demande de se taire et de respecter sa parole de se retirer de la scène politique tunisienne », lui a conseillé le journaliste Zyed Krichen, lundi dernier sur Mosaïque FM. Aujourd'hui, après sa sortie sur la francophonie, il a clairement invité les médias à cesser de parler de lui et de l'inviter !


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