Invité de la Matinale de Shems FM du jeudi 14 octobre 2021, le député, Mongi Rahoui, a commenté les récents développements politiques en Tunisie et les appels au retour à une situation de constitutionnalité à travers le rétablissement du Parlement, entre autres. « C'en est fini du Parlement et cela a été chose nécessaire (…) Le 25 juillet a été un tournant dans l'histoire et a profondément changé la donne (…) » a-t-il avancé notant que la légitimité que certains veulent défendre n'était que celle « des assassinats politiques, de l'affamement du peuple, de la violence, de la corruption au nom de la légitimité des urnes ». « Le 25-Juillet a ouvert de nouveaux horizons pour les Tunisiens pour qu'ils puissent rêver à nouveau dans un pays où règne injustice et pauvreté ». Interpellé sur le report du Sommet de la Francophonie en raison de la situation politique, Mongi Rahoui a laissé entendre que cela n'était pas le seul facteur notant que la France elle-même n'était pas prête à cause des tensions qui persistent avec plusieurs pays africains, notamment le Mali. Il a, également, ajouté que la Tunisie devrait repenser son adhésion à la Francophonie expliquant que certains pays par leur retrait de la Francophonie et leur adhésion au monde anglo-saxon ont complètement transformé leurs situations sur le plan éducatif et économique. « Faire partie de la Francophonie est-il vraiment bénéfique pour la Tunisie ? C'est la question qu'il faut se poser à mon sens », a-t-il indiqué. Commentant la déclaration de l'ancien président de la République, Moncef Marzouki, au sujet de son rôle dans l'annulation de la tenue du Sommet de la Francophonie cette année, Mongi Rahoui a déclaré : « C'est un cas pathologique que l'Etat doit prendre en charge ! ». Revenant sur la formation du nouveau gouvernement, le politicien a noté que le président de la République et la nouvelle équipe à la Kasbah disposaient de toutes les prérogatives. Il a, toutefois, signalé que pour faire évoluer la situation politique et améliorer le quotidien des Tunisiens, l'arsenal juridique devrait être révisé. « Le président de la République dispose, lui, des moyens pour changer la donne. Nous nous attendons, donc, à des résultats », a-t-il affirmé avant d'ajouter qu'il n'avait guère de crainte du fait que le chef de l'Etat ait tous les pouvoirs entre les mains. « Que le président de la République devienne un dictateur n'est que théorie », a-t-il lancé.