Plus de trois mois après les mesures putschistes de Kaïs Saïed, les dirigeants d'Ennahdha retrouvent le sourire, voire même le rire. Ici, une réunion tenue jeudi 11 novembre avec les comités régionaux. On voit notamment Ali Laârayedh, Rached Ghannouchi et Noureddine Bhiri rire aux éclats.
Malgré les apparences, ils sont les premiers gagnants des mesures du 25 Juillet. Ils ont quitté le pouvoir, certes, mais ils ne sont plus comptables de rien. C'est maintenant Kaïs Saïed qui doit rendre des comptes au peuple, puisqu'il s'est accaparé tous les pouvoirs.
Les Nahdhaouis échappent à toute poursuite judiciaire, y compris dans l'affaire du lobbying révélée par le département américain de la Justice. Pendant ce temps-là, leurs anciens alliés de Tahya Tounes sont en prison, tout comme leurs pare-chocs d'Al Karama qui sont allés en première ligne, à leur place, pour attaquer leurs adversaires.
Rira bien qui rira le dernier, a-t-on coutume de dire. Pour le moment, ce sont bien les islamistes qui rient en dernier.