Dans la foulée de l'apparition d'un nouveau variant du Coronavirus - B.1.1.529, baptisé Omicron – , les géants de la vaccination ont annoncé le renforcement de leurs efforts de recherche pour développer des doses de vaccins adaptées. Découvert en Afrique du Sud cette semaine, le nouveau variant présente une constellation de trente mutations soit quinze fois le nombre de mutations qu'a présenté le variant Delta, responsable de la dernière vague du Coronavirus. Ces mutations pourraient en faire un agent particulièrement virulent en comparaison avec les variants précédents du SARS-Cov-2. Pfizer et BioNTech ont assuré qu'ils étaient en capacité d'adapter leur vaccin dans les six semaines à venir pour mettre au point de nouvelles doses à expédier dans le monde dans cent jours en cas d'infection généralisée. Pour le moment, le nouveau variant a été détecté en Afrique du Sud, au Botswana, à Hong Kong et en Belgique chez un voyageur venu d'Egypte. Moderna teste déjà, de son côté, des boosters contre Omicron. Dans un communiqué publié vendredi le laboratoire a affirmé qu'il travaillait sur une dose de rappel spécifique pour contrer le risque d'un déclin de l'immunité. Johnson & Johnson est, également, en train de tester l'efficacité de son vaccin contre ce nouveau variant en prévision d'une propagation du virus. AstraZeneca a affirmé, aussi, conduire des recherches dans les zones où le variant a été détecté. La destination Afrique du Sud est, actuellement, interdite par plusieurs pays, notamment l'Allemagne, l'Angleterre, la France et le Maroc. Le pays a, rappelons-le, été dévasté par le Coronavirus. Plus de 89.000 décès et 2,6 cas de contaminations ont été enregistrés depuis le début de la pandémie.