A la suite du jugement prononcé le 24 juin 2022 par la Cour suprême des états unis d'Amérique, qui dépossède les femmes américaines de leur droit à l'avortement, des association tunisiennes, ont publié ce mercredi 29 juin 2022, un manifeste, dans lequel elles ont exprimé leur solidarité avec les femmes américaines et ont mis en garde contre la confiscation de ce droit en Tunisie. Dans le long texte publié ce 29 juin, les associations pointent le fait de laisser un sujet aussi important entre les mains de quelques hommes politiques et autres théoriciens. « Nous, femmes tunisiennes, activistes de la société civile, nous défendons les droits des femmes et notamment celui à l'avortement. Personne n'a le droit d'obliger une femme ou l'influencer concernant une décision qui la regarde, ni gouvernements ni politiciens » On écrit les signataires du document. Elles rappellent aussi que le droit à l'avortement est protégé par la Loi tunisienne depuis 1973.
Dans le texte, les associations et personnalités de la société civile, pointent un recul de 50% dans l'utilisation des moyens contraceptifs en Tunisie depuis 2018. « Nous avons en outre remarqué une augmentation des cas de refus d'avorter dans les établissements publics et privés et un recul du budget de l'Etat alloué à l'avortement » a-t-on fait savoir.
Dans leurs messages, les associations disent espérer que le texte de la nouvelle constitution garantira le droit sexuel et de procréation des femmes et appellent également l'administration tunisienne à protéger ces droits. Parmi les signataires : l'Association tunisienne des droits et libertés, l'association tunisienne de défense des libertés individuelles, Médecins du monde, Pr Hafidha Chkir, Dr. Zahra Marrakchi, Dr. Habiba Ben Romdhane, Dr. Mohamed Salah Ben Ammar....