Les prises de position en faveur du « oui » ou du « non » se poursuivent à un rythme accéléré, et ce à une semaine du vote du 25 juillet 2022 sur le référendum organisé par le chef de l'Etat. La dernière position vient d'être annoncée par une coalition créée, aujourd'hui même 18 juillet, et composée de 26 associations réunies sous la dénomination de « l'Alliance civile pour la liberté, la dignité, la justice sociale et l'égalité ». Dans un communiqué, rendu public sur la page Facebook du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), lesdites organisations et associations expriment leur rejet du projet de la constitution dans ses deux copies et de tout le processus dans sa globalité tout en considérant qu'il a marginalisé les société civile et les forces nationales sociales et démocratiques ainsi que la pluralité et la diversité. Les signataires refusent, également, le coup porté à la pluralité et à la diversité ainsi que le référendum portant sur des valeurs universelles alors que le chef de l'Etat se permet de trôner en tant que représentant et père du « peuple veut » dans une vision patriarcale et une hégémonie phallocratique. Il ressort du même communiqué que le président de la République s'est permis d'apporter des changements à titre individuel touchant aux libertés publiques, au pluralisme politique et à la liberté des médias sans oublier les préjudices portés aux principes de neutralité et d'objectivité des élections en s'immisçant dans les affaires intérieures de l'Isie. Les signataires expriment, enfin, leur préoccupation face à l'unilatéralisme, la dissolution des instances constitutionnelles et à la politique du fait accompli, retournant ainsi aux pratiques d'il y a dix ans avant 2011.